28 février 2020

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

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©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Christophe Roux-Dufort a développé un nouvel art martial.

L’objectif, au cœur de cette pratique, est de vaincre ses propres luttes intérieures. «Toutes les petites guerres que nous menons, que ce soit contre le voisin ou le gouvernement, proviennent toujours d’un seul adversaire, nous-mêmes. Nous sommes notre plus grand ennemi et il s’agit donc d’apprendre à se désarmer intérieurement pour un monde plus aimant et respectueux», a mentionné l’enseignant.  

Ce dernier a été, pendant plus de 20 ans, dans une réflexion spirituelle avec le réputé Bernard Montaud. «Il disait toujours que le sommet du dépassement humain c’est d’être capable de passer d’un poing qui s’apprête à frapper à une main qui s’ouvre pour caresser. » 

À partir de cette réflexion, il s’est demandé comment on pouvait passer d’un état réactif à un état aimant et comment on pouvait canaliser la colère et la transformer en du positif.   

«En étant un chercheur de formation, j’ai essayé de savoir de quelle façon je pouvais ouvrir mes mains autrement qu’en le décidant mentalement et j’ai exploré des travaux scientifiques en neurologie et en neurobiologie», a ajouté celui qui est l’auteur de 8 livres et de plus de 30 articles scientifiques sur la gestion des crises et des conflits. 

Il y a découvert des expériences intéressantes qui ont été faites sur l’interaction entre certaines postures de mains et le cerveau. Par exemple, certaines postures favoriseraient différents mécanismes émotionnels et créatifs. «On dit souvent que les yeux sont le miroir de l’âme, mais c’est la même chose pour les mains. En les regardant, on peut percevoir un certain état intérieur. » 

Christophe Roux-Dufort s’est ainsi intéressé aux mains comme vecteur d’informations sur qui nous sommes. «Chaque posture est une sorte de clé qui va nous amener à mieux nous connaître. Quand on ouvre les mains, on se découvre sous d’autres aspects.» 

Frédéric Léotar, qui pratique cette discipline depuis sa création, il y a quatre ans, a confirmé que cela lui avait permis de découvrir des facettes de lui-même qu’il ignorait complètement. «J’ai découvert que je pouvais être un entrepreneur et m’épanouir dans ce domaine auquel je n’aurais jamais pensé avant. » 

De son côté, Sophie Hartung a appris à s’accepter comme elle est. « Pendant 30 ans j’ai cherché à me changer, mais aujourd’hui, cette petite grosse que j’ai tellement voulu changer, je l’aime de plus en plus et je ne la torture plus avec des régimes. » 

Deux niveaux de pratique se donnent. Dans le groupe mieux-être, l’enseignant guide les pratiquants qui tentent d’améliorer certains aspects de leur vie et dans le groupe être chacun des participants mène son propre combat. Des soirées découvertes sont ouvertes à tous et se déroulent toutes les deux semaines.  

Pour plus d’informations, www.lavoiedesmains.com. 

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)