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04 décembre 2019

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Quels sont les réels besoins?

Étude sur la formation universitaire dans Lanaudière

CRUL

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Nicolas Framery, Chantal Deschamps et Pierre-Luc Bellerose.

Ce sont 80 % des étudiants qui entreprendraient des études universitaires dans Lanaudière si c’était possible. Il s’agit d’un élément parmi tous ceux qui ont été révélés dans le cadre du dévoilement des résultats de l’étude sur la formation universitaire dans la région réalisée par le Centre régional universitaire de Lanaudière (CRUL) et Lanaudière Économique.

La présidente du Centre régional universitaire de Lanaudière, Chantal Deschamps, le président de Lanaudière Économique, Nicolas Framery et le directeur général du CRUL, Pierre-Luc Bellerose, viennent en effet de dévoiler les résultats de l’étude « Formation universitaire dans Lanaudière : Intérêts, obstacles et besoins – Rapport 2019 » en présence de nombreux partenaires régionaux.

Chantal Deschamps a expliqué que le CRUL est né de la volonté du milieu à se mobiliser pour améliorer le taux de diplomation universitaire anémique du territoire et aussi freiner l’exode des jeunes qui quittaient pour étudier, mais qui ne revenaient pas dans la région par la suite. « Le CRUL n’est pas une université, c’est une organisation vivante qui est un trait d’union entre les besoins de formation des étudiants et les besoins recherchés et exprimés par les entreprises », a-t-elle déclaré. L’université répondante du CRUL est l’UQTR. Le Centre a aussi deux universités partenaires, soit l’UQÀM et l’UdeM.

De son côté, Nicolas Framery a mentionné qu’avec le plein emploi, la pénurie de main-d’œuvre se retrouve exacerbée dans la région. « Une offre de formation complète permet d’attirer des entreprises. » M. Framery a notamment cité la formation spécialisée et le mode dual qui sont avantageux pour les entreprises.

L’étude

L’étude réalisée avait pour but de mieux comprendre ce qui explique le faible taux de diplomation universitaire dans Lanaudière et de bien saisir les besoins en matière de formation. Pour ce faire, le CRUL a mandaté la firme Advanis Jolicoeur afin de sonder différentes clientèles de la population. Mentionnons que cette étude sera réactualisée aux deux ans.

Ce sont 626 étudiants collégiaux, 415 résidents de la population en général et 299 entreprises de 5 employés qui ont répondu à l’appel.

Au sein de l’étude, 73 % des étudiants affirment qu’une plus grande offre de formations universitaires dans la région serait un incitatif majeur pour poursuivre leur éducation.

Les obstacles aux études universitaires qui ont été soulevés sont le niveau de scolarité des parents, le déménagement, le transport et les contraintes financières.

Du côté des entreprises, les besoins en diplômés universitaires concernent les industries suivantes : construction, administration publique et enseignement. Le directeur général du CRUL, Pierre-Luc Bellerose, a souligné que certaines entreprises ne s’installent pas dans Lanaudière en raison du manque de main-d’œuvre qualifiée.

« Les résultats de l’étude sont venus mettre des chiffres sur des éléments que l’on percevait. Nous allons pouvoir développer des collaborations avec des partenaires pour offrir des formations spécifiques en lien avec les besoins des étudiants et des entreprises. Nous pourrons être plus efficaces et devenir un pilier au niveau de la formation », a exprimé Nicolas Framery.

Pierre-Luc Bellerose a souligné que les constats de cette étude ont permis d’identifier certains programmes déjà offerts et de proposer de nouvelles formations qui répondront aux besoins exprimés. Le CRUL prône des formules adaptées telles que DEC-BAC, stages rémunérés, etc.

À titre d’exemple, M. Bellerose cite le certificat qui a été bonifié en baccalauréat en enseignement scolaire, primaire et secondaire qui sera offert dès l’automne prochain et le programme court de 2e cycle en marketing numérique.

Il ajoute que parmi les éléments plus surprenants, on retrouve les intérêts des étudiants pour une formation en criminologie et en services psychosociaux.

Faits saillants

15 % des Lanaudois détiennent un diplôme universitaire (le taux pour le Québec est 30,9 % et celui de Montréal 46,1 %)

Pour 47 % des étudiants, le transport est un obstacle aux études universitaires

Pour 59 % des étudiants, le spectre du déménagement est un frein aux études universitaires

38 % des entreprises oeuvrant dans les services professionnels ont eu à composer avec des postes vacants pendant au moins 4 mois

Il faudra embaucher 425 diplômés universitaires d’ici la prochaine année dans le domaine de l'enseignement

76 % des entreprises seraient disposées à offrir des stages et 85 % de ceux-ci seraient rémunérés

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