Tribune libre
Retour16 octobre 2019
Fortnite doit-il être banni?
Lettre ouverte
Ce mardi 15 octobre, le chapitre 2 de Fortnite a été lancé. Mais cela fait déjà plus de deux ans que le jeu vidéo fait sensation auprès des jeunes.
Plus de 250 millions de pratiquants ont rejoint cette frénésie et rien ne semble pouvoir arrêter les studios Epic Games. La popularité de ce « battle royale », un mode de jeu très en vogue, ne fait pas le bonheur de beaucoup de parents qui accusent Fortnite d’être trop addictif. Un recours collectif a été lancé contre la compagnie américaine pour avoir conçu un produit qui développerait une trop grande dépendance (« Une demande d’action collective contre le jeu Fortnite », Le Journal de Montréal, 04 octobre 2019). Un jeu vidéo peut-il être accusé de son propre succès?
Si autant de personnes sont sur Fortnite, c’est grâce à plusieurs facteurs. Le fait qu’il soit gratuit est un fait très important, car presque tout le monde peut y avoir accès. Aussi, les mises à jour fréquentes encouragent les joueurs à s’accrocher afin de voir le contenu qui a été rajouté.
Il semble évident que le principal but d’une compagnie, lors de la création d’un nouveau jeu, est que les gens y passent beaucoup de temps. Le caractère addictif est intégré à la conception du produit. On ne peut pas vraiment accuser Epic Games d’avoir créé un jeu qui a pris une si grande ampleur. A-t-on banni Tetris pour avoir occupé des milliers d’heures de millions de personnes? Bien sûr que non. L’interdiction n’est pas la solution. L’éducation, oui. C’est donc aux parents de prévenir leurs enfants des risques de la dépendance.
Plutôt que de perdre leur temps à poursuivre une compagnie, les plaignants devraient plutôt s’interroger sur les raisons qui poussent les fanatiques de Fortnite à ne pas quitter l’écran des yeux.
Maël Ledevin, 18 ans
Étudiant en Cinéma au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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