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17 septembre 2019

La communauté mathaloise témoigne de son attachement au presbytère

Presbytère de Saint-Jean-de-Matha

Presbytère Matha

©(Photo l'Action - Christian Belhumeur-Gross) - L'Action

Plus d’une centaine de personnes étaient présentes à l’Église de Saint-Jean-de-Matha le 9 septembre dernier.

ACTUALITÉ. C’est devant près d’une centaine de personnes que s’est tenue à l’Église de Saint-Jean-de-Matha la séance d’information paroissiale menée par la Fabrique concernant l’état de la situation dans le dossier du presbytère incendié. Lors de cette séance parfois houleuse, de nombreuses personnes, dont la ministre Caroline Proulx, présente à titre de résidente de la municipalité, ont manifesté un attachement fort à cet édifice et ont également souligné leur opposition à ce qu’une éventuelle vente du bâtiment soit confiée à un agent immobilier.  

Convoquée par le conseil de la Fabrique, la séance d’information destinée aux paroissiens de Saint-Jean-de-Matha était dirigée par Michel Lapalme, curé de la Paroisse Sainte-Trinité. Le tout nouvel évêque du Diocèse de Joliette, Mgr Corriveau, était également présent aux côtés du conseil de la Fabrique à titre d’observateur. La séance ordinaire du conseil municipal, prévue au même moment au Centre culturel, fut ajournée jusqu’à 21 h afin de permettre aux élus municipaux d’assister, du moins en partie, à cette séance d’information qui s’est étirée jusque vers 22 h.  

La Fabrique ne souhaite pas reconstruire  

Pendant près de 45 minutes, le curé Lapalme a passé en revue la chronologie des événements depuis l’incendie du 2 mai dernier. Il a présenté un résumé d’un rapport d’expertise sur les dommages du bâtiment et sur les coûts estimés de la reconstruction. Il a également présenté les montants possibles d’indemnisation de l’assureur selon les divers scénarios possibles. Ce qui en ressort, c’est que le coût estimé de la reconstruction est évalué à près de 276 000$ et les indemnités d’assurance sont nettement insuffisantes pour couvrir l’ensemble des coûts. Selon M. Lapalme, avec les indemnités, évaluées à près de 182 000$, la Fabrique devrait tout de même débourser près de 250 000$ afin d’assumer plusieurs autres coûts tels que la démolition intérieure, l’intervention des services d’incendie, un coût de dépréciation estimé à 80 000$, de même que le coût des taxes pour la réalisation des travaux.  

Le curé Lapalme a également informé les paroissiens que lors de l’assemblée de Fabrique du 25 juin dernier, en raison des motifs évoqués précédemment, le conseil a adopté une résolution à l’effet qu’en vertu des termes de la mutuelle d’assurance, le presbytère ne sera pas reconstruit vu les coûts importants que cela entraînerait pour la Fabrique. La vente de l’immeuble devient alors la seule option possible sur la table.  

M. Lapalme a profité de l’occasion pour expliquer les raisons motivant la Fabrique à refuser la proposition du maire Martin Rondeau de jouer un rôle d’entremetteur dans un éventuel projet de vente de l’immeuble. Selon lui, c’est l’idée de céder le presbytère et son terrain pour 1$ à un éventuel groupe d’investisseurs qui n’était pas acceptable. La Fabrique a donc ainsi adopté une résolution lors de la séance du 21 août à l’effet de confier le dossier de la vente à un agent d’immeuble, qui serait plus à même de trouver un acheteur. M. Lapalme a toutefois précisé que cette résolution était ouverte et que cette démarche était soumise à l’approbation des paroissiens.  

Inquiétudes et opposition des paroissiens  

L’idée de confier le dossier entre les mains d’un agent immobilier a semé l’inquiétude chez les paroissiens et citoyens de la municipalité. L’assemblée a d’ailleurs démontré vivement son opposition à une telle démarche. Lors de la période de questions, plusieurs paroissiens ont exprimé la crainte de voir le presbytère échapper à la communauté et possiblement ne pas être reconstruit. Le maire Rondeau, de même que la ministre Caroline Proulx, qui s’exprimait à titre de résidente de Saint-Jean-de-Matha, ont pour leur part exprimé leurs craintes quant à l’avenir de la vitalité du noyau villageois.  

La Fabrique fut également questionnée sur les travaux d’urgence nécessaires pour que le bâtiment puisse passer l’hiver sans subir de dommages supplémentaires. Le curé Lapalme a tenu à se montrer rassurant et a confirmé à plusieurs reprises durant la soirée que des travaux en ce sens seront effectués. Le montant de ces réparations n’est toujours pas connu.  

Mgr Corriveau favorable à la formation d’un comité consultatif  

Un peu plus tôt dans la journée, les autorités diocésaines, la Fabrique et la municipalité ont tenu une rencontre afin de discuter du dossier. Le maire Rondeau a proposé à ses vis-à-vis l’idée de former un comité consultatif pour évaluer les différentes solutions possibles quant à l’avenir du presbytère et afin de déterminer des projets qui seraient viables pour assurer la pérennité du bâtiment. Interpellé par les paroissiens en soirée, l’évêque s’est dit favorable à la formation de ce comité. « Moi je suis sensible aux craintes qui ont été évoquées ce soir, je suis très favorable à ce qu’il y ait un comité formé des gens du milieu afin de partager leurs idées et de trouver une solution qui soit gagnante gagnante pour tout le monde » a-t-il précisé.  

En entrevue avec L’Action suite à l’assemblée, le curé Lapalme dit comprendre les inquiétudes des paroissiens et elles seront discutées lors de l’assemblée de Fabrique le 18 septembre prochain. Il reconnaît également que les paroissiens ne souhaitent pas que le presbytère soit vendu à un investisseur quelconque et assure que la proposition du maire de former un comité consultatif sera étudiée par l’assemblée de Fabrique.  

Questionné par L’Action, le maire Rondeau s’est dit rassuré par l’ouverture de Mgr Corriveau et de la Fabrique à l’égard de sa proposition de comité consultatif et dit être actuellement en mode solution. Il a également donné quelques précisions sur les critères selon lesquels serait évaluée une proposition de projet par un éventuel comité consultatif :« On va être ouvert à tous les projets, mais il faut que ça respecte les usages du secteur, il faut que ça participe à la revitalisation du noyau villageois et surtout, il faut que le projet soit viable. »  

Vers la fin de l’assemblée, quelques citoyens, dont Raymond Picard, candidat à titre de conseiller lors des élections partielles du 22 septembre prochain, se sont également montrés favorables à l’idée d’un comité consultatif, mais ont demandé à la Fabrique d’en assumer le leadership afin d’éviter une politisation du dossier et s’assurer que tous les projets présentés soient pris en considération. M. Picard a confirmé à l’Action que la Fabrique et le Diocèse se sont montrés intéressés à la proposition et elle sera étudiée lors de l’assemblée de fabrique le 18 septembre.

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