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06 août 2019

« C’est la seule décision avec laquelle je peux pleinement être en paix », souligne Véronique Hivon

La députée de Joliette ne sera pas de la course à la chefferie du PQ

Véronique Hivon

©Photo Jean Chevrette - L'Action

Dans un long message sur sa page Facebook, Véronique Hivon a décidé de se retirer de la course à la chefferie du Parti québécois pour des raisons personnelles et familiales.

POLITIQUE. Dans un long message sur sa page Facebook, la députée de Joliette, Véronique Hivon, a décidé de ne pas se présenter à la course à la chefferie du Parti québécois, évoquant des raisons familiales et personnelles.

En entrevue avec l’auteur de ces lignes, Mme Hivon explique que cette décision a été mûrement réfléchie. « Quand on est face à une réalité familiale pour laquelle on souhaite, compte tenu des défis qui sont les nôtres, pouvoir assurer une présence humaine, c’est évident que cela met les choses en perspective », lance-t-elle lors d’un entretien téléphonique. 

À la faveur de la pause estivale, elle a été en mesure de prendre conscience que les besoins de sa famille étaient importants. Plus importants même que depuis ses débuts sur la scène politique.  

« Cela est devenu vraiment une évidence pour moi d’en faire une priorité. Parce que le niveau d’intensité supplémentaire que demanderait la plus haute fonction à occuper au parti, celle de cheffe, conjuguée à ma réalité personnelle actuelle, fait en sorte que c’est impossible pour moi de combiner les deux. Donc la seule décision que je pouvais prendre était celle-ci, et la seule avec laquelle je peux pleinement être en paix », ajoute-t-elle. 

Aucun regret 

Bien que le défi de mener le Parti québécois vers son renouvellement ainsi que sa reconnexion avec la population soit pour elle un défi très important et à la fois intéressant ainsi qu’enthousiasmant, Véronique Hivon est sereine avec sa décision. 

« Oui, il y a une partie de moi qui aurait aimé relever le défi, mais pas dans ses circonstances, où j’ai le sentiment que ma famille doit avoir la priorité pour toutes sortes de bonnes raisons. Ce n’est pas comme si lorsque j’étais plus petite ou à l’université, je rêvais de devenir cheffe de parti et première ministre. Les choses se sont réalisées un pas à la fois », indique-t-elle. 

Elle renchérit que son grand projet lors de ses balbutiements était de devenir députée de Joliette. « J’espérais avoir cette confiance. Par la suite, j’ai eu une multitude de beaux défis, de marques de confiance que j’ai acceptés au fil du temps, mais qui étaient aussi de belles surprises. Quand j’ai commencé en politique, je ne pensais pas être ministre et vice-cheffe un jour. Je ne suis pas arrivée comme une vedette politique. » 

D’ailleurs, elle se dit heureuse des mandats obtenus. Mme Hivon soulève le dossier de mourir dans la dignité, qu’elle a mené à terme, ainsi que celui du Comité sur les violences sexuelles.  

« Je reste pleinement engagée et je sais qu’il va y avoir d’autres défis à l’horizon. Toutefois, en ce moment, le plus gros défi qui existe, celui de cheffe, est incompatible avec ma réalité actuelle. Il faut qu’une décision comme celle-ci, qui est en soi une importante décision, mais qui s’est imposée avec clarté, soit communiquée avec transparence aux gens, surtout ceux de Joliette, afin qu’ils aient l’heure juste », laisse-t-elle entendre. 

La même intensité au travail 

Parlant de sa circonscription, Véronique Hivon a assuré que sa décision n’affectera en rien son travail de députée, tant sur le terrain qu’à l’Assemblée nationale. Elle a soutenu qu’elle demeurera toujours aussi engagée et à l’écoute que par le passé. 

« Il n’y a rien qui change à mon travail et il faut aujourd’hui que ce soit connu; je ne renonce en rien à mon travail de députée, comme militante pour réformer, réinventer et renouveler le Parti québécois. C’est juste que la marche supplémentaire, qui est une très grande marche avec un niveau d’intensité très important, celui d’être la cheffe d’un parti, n’est pas compatible pour l’instant avec les besoins de ma famille », réitère-t-elle. 

De son propre aveu, cette décision était la seule à prendre face à cette situation. « Ça ne remet rien en cause, mais simplement que je ne relève pas l’énorme défi de me présenter et de devenir cheffe du Parti québécois. Dans les circonstances, c’était la seule que je pouvais prendre sereine », confie-t-elle. 

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