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27 février 2019

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Véronique Marcotte, pour que la honte et la culpabilité cessent

Journée internationale des femmes

Centre de femmes

©(Photo Mélissa Blouin)

Renée Lessard, présidente de la collective du Centre de femmes, Marie-Christine Laroche et Véronique Marcotte.

RASSEMBLEMENT. L’activité annuelle pour la Journée internationale des femmes, organisée par le Centre de femmes Marie-Dupuis, se tiendra sous la forme d’un brunch-conférence le 10 mars au Centre des arts et des loisirs Alain Larue de Notre-Dame-des-Prairies. L’auteure Véronique Marcotte agira comme conférencière et réserve une rencontre très touchante aux participants. 

Cette dernière a publié six romans, des nouvelles dans trois recueils collectifs, un recueil de portraits d’immigrants, ainsi que divers textes en revues et magazines. Elle s’intéresse dans ses œuvres aux fragilités de la santé mentale. Elle a été metteure en scène pendant 20 ans et travaille maintenant sur la scénarisation d’une série télévisée ainsi que sur le scénario d’un long métrage, un drame psychologique. 

Elle parlera de sa carrière au cours de la conférence et y abordera certains éléments qui ont contribué à bâtir la femme qu’elle est aujourd’hui. Des moments de bonheur, mais aussi des écorchures. « J’ai eu des épisodes « me too » de l’âge de 2 à 5 ans et j’ai vécu un viol à 10 ans. Ce n’est pas des choses dont je parle spontanément, mais là je pense qu’il faut que je l’assume.» 

En évoquant ces moments plus sombres de sa vie, elle souhaite démontrer que la vulnérabilité est une belle chose et mettre fin au sentiment de honte. « Je veux que les participants retiennent qu’ils ont le droit de parler et j’aimerais que les femmes arrêtent de se culpabiliser de tout.» C’est notamment en raison de la culpabilité qu’elle a attendu à l’âge de 26 ans avant de faire son «coming out» auprès de ses parents. 

« Je ne voulais pas leur faire de la peine et je ne voulais pas qu’ils me voient comme quelqu’un de faible. Je ne voulais pas d’un sentiment de pitié, j’étais une femme forte, fonceuse et je ne voulais pas que ça entache cette image, mais pourtant aujourd’hui s’il y a quelque chose que j’adore démontrer, c’est ma vulnérabilité. »  

Cela lui a fait un bien fou d’en parler et il s’agissait d’un premier pas vers des années de travail sur elle-même. Au début, elle en parlait dans ses conférences, car cela lui faisait du bien, comme une thérapie. « Je n’aimais pas en parler à des proches à cause de la douleur que je créais dans leur regard, mais d’en parler à un inconnu ça ne me dérangeait pas.» Plus tard, elle a compris la nécessité et l’importance de prendre la parole.  

Elle fait du bénévolat depuis longtemps dans des milieux plus marginaux, des centres pour femmes battues, des jeunes de la rue et avec des jeunes mères itinérantes.  

Même si le sujet est un peu sombre, elle promet que son côté clown ressortira entre deux œufs bacon et qu’elle racontera son parcours avec humour, spontanéité et authenticité. «Si je n’avais pas vécu ça, je ne serais pas celle que je suis. J’aurais pu mal virer, mais j’ai choisi de transformer ça en positif. » 

Véronique Marcotte est aussi en train de rédiger un récit poétique de ces épisodes de sa vie et elle fera la lecture de quelques extraits lors de la conférence.   

Une activité mixte 

Tous sont invités à cette activité. « On tient vraiment à ce qu’il y ait des hommes, car ce sont nos alliés, et il y en a toujours un peu chaque année», a commenté la fondatrice du Centre de femmes, Marie-Christine Laroche. Il sera impossible de se procurer des billets à la porte, puisque les organisatrices doivent planifier le brunch qui sera préparé par Patrice Desroches. Les intéressés doivent donc réserver à l’avance en appelant au 450 752-5005 ou se procurer leurs billets au Centre de femmes Marie-Dupuis de 9 h 30 à 13 h 30. Une réponse au plus tard le 5 mars serait appréciée. Il est aussi important de penser que le changement d’heure se fera au cours de cette nuit afin que les participants arrivent au bon moment! 

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