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11 décembre 2018

Les quatre saisons de Jardinons

Valérie Lajeunesse

©Photo Steven Lafortune - L'Action

Valérie Lajeunesse

Par Valérie Lajeunese. Le dimanche 11 novembre, deux jours après la première tempête de neige, n’est pas jour de repos pour Jasmin Lafortune, alias Monsieur Jardin. « On démonte la serre pour la remonter près de la grange! » lance-t-il avec entrain malgré l’heure matinale. Depuis 2012, cet ancien aviculteur initie petits et grands aux multiples facettes du jardinage. Aujourd’hui, c’est au sein de la coopérative de solidarité Jardinons, située à Saint-Ambroise-de-Kildare, qu’il partage sa passion des légumes avec le public. 

L’automne, c’est le temps des bilans en vue de s’améliorer pour l’année à venir. « L’an dernier, on a eu du vandalisme et du vol de légumes. C’est très décevant pour tout le monde qui a travaillé dur. On essaie de trouver des solutions », dit Jasmin. L’automne, c’est aussi l’heure de la fermeture des potagers. Et qui dit fermeture des potagers dit transformation alimentaire. C’est à Jessika Dupuis que revient cette tâche. Dans la cuisine s’entassent jus de légumes, pots de salsa, légumes marinés, tomates en conserve, séchées ou en sauce, muffins aux courgettes et ainsi de suite. « Ça me prend au moins deux jours entiers par semaine, mais rien ne se gaspille », s’exclame Jessika. En effet, la cuisine, ce n’est pas la tasse de thé de Monsieur Jardin. « Cette année, on distribue les conserves à ceux qui nous ont aidés à jardiner, et, l’année prochaine, ce sera possible d’en commander. Ça va nous aider à planifier ce qu’on va faire pousser », explique l’homme de terrain. Formant un couple pour le moins bien assorti, Jasmin et Jessika travaillent tous deux très fort en vue du même objectif: rendre le jardinage accessible pour tous. 

Cet hiver, Jasmin sera en conférence et rencontrera ses partenaires potentiels. Aucun type de clientèle n’est mis de côté. « Je jardine autant dans les écoles et les camps de jour que pour les CPE ou pour les maisons pour aînés », assure-t-il.  

En mars, c’est déjà le temps d’entrer dans les écoles pour faire ses semis. « Souvent, les gens pensent à faire leurs semis vers le mois de juin. C’est un peu tard si on veut des légumes! » lance d’emblée Jessika. Jasmin débarque dans les salles de classe muni de semences, de terre et de pots, mais aussi d’étagères et de lampes. Le but est de rendre l’expérience agréable et facile pour tout le monde, même pour le professeur. Vers la fin du printemps, on sort dehors! « Il y a des endroits, comme l’école primaire de Saint-Ambroise, où je vais depuis tellement longtemps que les jeunes savent déjà jardiner et désherber. J’y vais depuis qu’ils sont à la maternelle! » s’enthousiasme Monsieur Jardin.

Sans surprise, l’été, c’est la saison forte. « Je ne compte pas mes heures! » affirme Jasmin, qui a jardiné avec plus de 1500 personnes et mis en oeuvre environ vingt-cinq jardins collectifs au cours de la dernière année. C’est pour lui une saison d’apprentissage et de partage de techniques qui n’a rien à voir avec la redondance. Les différences de terrains et de climats le poussent à innover dans les façons de cultiver la terre, et il n’est jamais avare de conseils. « J’ai appris qu’utiliser du papier brun et de la paille dans un jardin, ça nous simplifie la vie quant au désherbage, en plus de fertiliser la terre pour l’année d’ensuite », explique Jean-Philippe Adam, fervent jardinier et participant au jardin communautaire de Saint-Ambroise en 2017. 

Les raisons de jardiner sont nombreuses, autant sur le plan de la sécurité alimentaire que de l’écologie. « Cette année, on a planté un jardin d’asclépiades pour attirer les monarques », mentionne Jasmin. L’apprentissage et la pédagogie sont au cœur de ses préoccupations. C’est pourquoi, dès l’an prochain, il y aura implantation d’une ferme éducative au sein de la coopérative de solidarité Jardinons. « Les animaux, ça agit à un autre niveau. Ça aussi, c’est important! »

Commentaires

12 décembre 2018

Stéphanie Melançon

Très cool bonne continuité, au plaisir que tu nous servent encore au annabella pizza! Et très beau texte val!

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