Bientôt plus de places pour subvenir aux besoins de l’itinérance

Alors que les travaux de construction arrivent à leur fin, la présidente d’Hébergement d’urgence Lanaudière (HUL), Ann Soucy, est très fébrile à l’idée de relocaliser son organisme dans ses nouveaux locaux. Située aux côtés de la Manne, cette nouvelle maison, qui comportera plus de places d’hébergement, permettra de subvenir aux besoins grandissants de l’itinérance à Joliette.

L’HUL est actuellement en mode « grand ménage » pour se préparer à son déménagement. Bien qu’aucune date précise n’ait été officialisée pour cette relocalisation, la fin des travaux est prévue vers le début du mois de juillet. « Il ne reste que quelques détails à régler, comme les armoires de cuisines à installer », précise Mme Soucy.

Le bâtiment offrira le double des chambres qui étaient accessibles à l’ancienne adresse. Ainsi, 24 places seront disponibles pour les résidents temporaires. Huit dortoirs seront aussi construits pour des personnes en situation d’itinérance qui doivent être hébergées de façon plus permanente. L’édifice sera doté de tous les services nécessaires comme une cuisine commune, mais également une halte-chaleur. « Les personnes ne pourront y dormir, mais seront en mesure de s’y réchauffer et de parler avec les intervenants », déclare la présidente. Celle-ci se réjouit aussi du fait que son organisme sera bientôt annexé à la Manne Quotidienne, avec lequel il collabore pour la préparation des repas du centre d’hébergement.

Les travaux de construction se sont bien déroulés selon Mme Soucy. Cette dernière ne déplore presque aucun retard causé par le manque de ressources. « Au début, il y a eu un peu d’attente pour les matériaux, mais je ne m’attendais pas à ce que la construction aille aussi vite », s’enthousiasme-t-elle. En attendant la fin des rénovations, Hébergement d’urgence Lanaudière a mis en vente son ancien bâtiment. L’organisme est à la recherche d’un acheteur pour cette maison qui a appartenu, il y a plusieurs décennies, à l’ancien premier ministre du Québec, Antonio Barrette.

Crédit : Jason Joly
L’HUL est présentement à la recherche d’un acheteur pour acquérir son ancienne maison.

La présidente de l’organisme tenait à souligner l’important soutien de la Fondation Harnois-Richelieu tout au long du projet. Cette dernière offrira d’ailleurs un don qui sera récolté lors de la 40e Classique Richelieu-Harnois et qui permettra à Hébergement d’urgence Lanaudière de financer les services voués à ses bénéficiaires.

À la recherche d’intervenants

Avec ce nombre bonifié de chambres, l’HUL pourra tenter de combler les besoins en matière d’hébergement qui sont fortement en hausse à Joliette. L’ancien établissement devenait problématique puisque les places étaient limitées et les résidents, toujours plus nombreux. « Il y a plus de demandes et nous ne sommes plus capables de fournir », reconnait Ann Soucy. Elle ajoute que les bénéficiaires qui viennent trouver asile ont connu des situations de toutes sortes pour se retrouver à la rue : « Il peut s’agir d’une personne qui s’est fait mettre à la porte de son logement, qui a perdu son emploi ou qui s’est séparée. » Si le projet parvient à être aussi efficace que celui de la Hutte à Terrebonne, la directrice estime que son organisme parviendrait à régler une grande part du problème de l’itinérance à Joliette.

Le déménagement dans ce nouveau bâtiment est grandement attendu par les employés d’Hébergement d’urgence Lanaudière, mais également par les résidents eux-mêmes. Cependant, avec un nombre plus important de locataires, Mme Soucy s’affaire à trouver plus d’intervenants pour soutenir ses bénéficiaires. La présidente admet que la tâche n’est pas facile puisqu’il y a un manque flagrant de personnel dans le milieu de la santé et des services sociaux. Malgré tout, elle travaille en partenariat avec le Centre d’action bénévole Émilie-Gamelin, le CISSS de Lanaudière et d’autres institutions pour subvenir à ces besoins et a bon espoir de parvenir à trouver ces employés. « Je suis sûre qu’on va trouver. C’est tellement un beau projet que je suis persuadée que ça va convaincre plusieurs intervenants de venir travailler avec nous », assure Mme Soucy.