« L’innovation est plus accessible qu’on le croit »

  • Publié le 3 juin 2022 (Mis à jour le 26 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

La deuxième édition de la Journée de l’innovation a réuni une centaine de participants le 2 juin au Château Joliette. Entrepreneurs, membres de startups et acteurs en développement économique étaient réunis pour parler d’innovation et de nouvelles technologies.

Le thème retenu pour ce congrès immersif était « L’innovation, ça fait pas mal ». Grandes conférences, entrevues, panel et vitrines technologiques étaient eu menu de cette journée organisée par le Living Lab Lanaudière. 

En début de rencontre, Ginette Mailhot, présidente de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette (CDÉJ), a souligné que ça peut faire peur de se lancer vers l’inconnu, mais qu’innover peut prendre plusieurs formes. « C’est plus accessible qu’on le croit! » 

Mme Mailhot a expliqué que la formule du Living Lab, qui amène des entreprises à faire équipe avec des startups, est gagnante pour tout le monde. « Ça permet de créer de la richesse pour les entreprises, les startups, les clients et le territoire de Lanaudière. » 

La présidente de la CDÉJ espérait que le congrès allait donner envie aux participants d’intégrer l’innovation technologique dans leurs organisations. 

Changer la culture 

L'événement a débuté par une conférence de Luc Sirois, un dirigeant et un entrepreneur reconnu qui a été nommé Innovateur en chef du Québec en décembre 2020. M. Sirois agit aussi en tant que directeur général du Conseil de l’innovation du Québec nouvellement créé. 

Lors de son allocution, ce dernier a partagé le fait que le Québec est dernier de classe au niveau de la productivité. « On crée moins de richesse par heure travaillée. » Il a aussi relaté le fait que la deuxième année de la pandémie a fait très mal aux entreprises et a généré un recul dans leur envie de développer de nouveaux produits ou services. « Il y a une chute drastique. C’est facile de se voir sur « Zoom », mais c’est moins facile de lancer quelque chose de nouveau en virtuel. » 

Le conférencier a mentionné que l’argent n’est pas un problème en ce qui concerne l’innovation, puisqu’il y a du financement qui est disponible. 

« C’est souvent une question de culture. » Il a insisté sur l’importance de l’éducation. « Il faut encourager les jeunes à poursuivre leurs études et à explorer. Il faut donner envie à nos jeunes d’être des créateurs et leur donner des opportunités de l’être. » Il a aussi abordé l’importance d’apprendre aux jeunes qu’il est normal d’essayer des choses et de faire des erreurs. « En innovation, on ne réussit pas chaque fois, mais on essaie plusieurs fois. » 

M. Sirois a appelé les moyennes et les grandes entreprises à investir en recherche et développement. « Il faut semer l’étincelle, créer! » Il a également mis en évidence que le développement durable et l’aspect social doivent plus que jamais être au cœur des projets. 

Il a remarqué que les entreprises qui ont investi en innovation disent avoir passé plus facilement au travers de la pandémie. 

En terminant, le conférencier a tenu à mettre en lumière une donnée primordiale, soit que le Québec est, de toutes les nations du monde, l’endroit où il importe le plus aux nouveaux entrepreneurs d’avoir un impact social. 

L’inclusion doit être en tête des priorités 

La conférence de Luc Sirois a été suivie d’une grande entrevue avec Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction au sein de la Banque de développement du Canada (BDC). Cette dernière a déclaré aux entrepreneurs que les capitaux sont disponibles et elle les a invités à cogner aux portes. « Croyez en l’impossible, soyez déterminés, voire entêtés. » 

Elle a souligné qu’innover, c’est se donner le droit de faire les choses autrement et d’essayer sans toujours réussir. 

Mme Hudon a toutefois précisé que ce n’est pas pour tout le monde, parce que ça exige une énergie et une posture mentale particulières. « L’innovation, ça ne fait pas mal, mais c’est dérangeant. Ça demande des ressources humaines et financières. » 

La présidente de la BDC a aussi mentionné que l’innovation ne devrait pas seulement rimer avec technologie, mais qu’il est important d’accélérer les investissements numériques et technologiques au sein des entreprises canadiennes. De son côté, la Banque de développement du Canada offre du financement, mais aussi des services-conseils. Isabelle Hudon a expliqué que les clients qui décident de profiter de ces deux sphères sont toujours ceux qui réussissent le mieux. « Quand un client veut être accompagné, c’est qu’il a cerné un enjeu ou un défi. Comme humain, on ne réussit à peu près rien seul. » 

Isabelle Hudon a parlé, en terminant, de l’importance, pour elle, de l’égalité et de l’inclusion. « Je suis de celles qui croient que la plus grande richesse d’une équipe réside dans sa diversité. C’est non-négociable, l’inclusion doit se retrouver un haut de la liste des priorités des dirigeants. » Elle a conclu que la BDC porterait une attention particulière aux demandes des clientèles femmes, autochtones, LGBTQ et issues des communautés noires.  

ImageCrédit : Photo Élise Brouillette
La conférence de Luc Sirois, qui a été nommé Innovateur en chef du Québec, a ouvert la Journée de l’innovation.

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Le conseil d’administration de la CDÉJ. En haut : Roland Charest, maire du Village Saint-Pierre ; Nancy Fortier, directrice générale de la MRC de Joliette ; Pierre-Luc Bellerose; André Champagne, maire de Saint-Thomas; Pierre Guilbault, maire de Notre-Dame-de-Lourdes; Nicolas Framery; Michel Dupuis et Louis Freyd, maire de Sainte-Mélanie. En bas : Robert Bibeau, maire de Saint-Charles-Borromée et Alain Bellemare, maire de Saint-Paul. Absents : Suzanne Dauphin, mairesse de Notre-Dame-des-Prairies et Mario Lasalle, maire de Crabtree. (Photo gracieuseté)
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