Deux étudiants lanaudois, soit Samuel Debien de Charlemagne et Ian-Philip Champoux de Sainte-Béatrix, travaillent au développement d’une application nouveau genre dont le but est d’aider les entreprises à trouver du personnel de manière spontanée et sporadique.
En entrevue avec L’Action, Samuel Debien explique que lui et son partenaire ont eu l’idée de l’application « Freely » il y a environ un an en raison de la pénurie de main-d’œuvre et dans le but de contrer cette problématique.
« On est deux étudiants à l’université et on essaie de penser à une solution. L’application sera comme un mélange entre LinkedIn et Uber », précise celui qui fait des études dans les domaines de la comptabilité, l’administration et l’entrepreneuriat.
Freely se veut une plateforme de formation en ligne et de mise en relation à court terme entre travailleurs et employeurs. L’un des objectifs est de permettre aux employés d’offrir leurs services à plusieurs employeurs en même temps. « La plateforme se veut à l’image d’Uber Eats qui permet aux livreurs de travailler pour plusieurs restaurants à la fois. Nous voulons appliquer ce principe à d’autres métiers de première ligne. »
Les emplois qui pourraient être affichés sur le site vont de commis d’épicerie ou d’entrepôt à hôte ou serveur dans un restaurant. Des formations seront offertes en ligne, en collaboration avec des entreprises spécialisées dans le domaine. Éventuellement, les employeurs seront invités à offrir leurs propres formations sur l’application. Ils pourront aussi afficher les contrats de travail disponibles et procéder à l’embauche selon les expériences de travail et la formation des candidats.
« Tout le monde au Québec est victime de la pénurie de main-d’œuvre, que ce soit en tant que travailleur ou en tant que consommateur. Une telle application pourrait permettre à plusieurs jeunes d’avoir envie de revenir sur le marché de l’emploi ou à certaines personnes de se trouver un emploi d’appoint avec la hausse du coût de la vie. »
L’avantage de l’application sera que les candidats auront une grande liberté dans leur gestion des offres de contrats. « On pense être des précurseurs et parmi les premiers à essayer de changer la mentalité des entreprises. Aller chercher des employés à long terme qui vont rester dans l’entreprise pendant 40 ans en montant les échelons, c’est un concept dépassé et révolu. »
L’application permettra à des employés de travailler à temps plein en combinant des contrats auprès de plusieurs employeurs au besoin ou à d’autres personnes intéressées de pouvoir arrondir leur fin de mois. Il sera toutefois primordial pour les employés de bien respecter les termes de leur contrat s’ils veulent obtenir de bonnes références au sein de l’application.
Samuel Debien souligne qu’un sondage a été fait et que plus de 400 personnes ont déjà manifesté leur intérêt à utiliser l’application en tant qu’employés potentiels. Les deux partenaires sont actuellement à la recherche d’entreprises intéressées à rejoindre le projet. « On invite les entreprises à manifester leur intérêt en s’inscrivant via le site internet, et ça n’engage à rien. » Pour le déploiement de Freely, Samuel Debien et Ian-Philip Champoux visent le Québec. « On aimerait lancer l’application dans le plus de régions possibles. »
Les deux étudiants travaillent sur leur modèle d’affaires depuis six mois et leur prochaine étape est la recherche d’un partenaire financier. « Notre objectif serait de présenter le projet à Desjardins. Notre soumission, notre plan d’affaires et nos prévisions sont prêts. On attend le financement pour donner le go à nos développeurs, mais si tout va bien, l’application pourrait être lancée au début de l’année 2023. »
Informations : freelyapp.net.