Robert Chaudier aux Championnats du monde d’Ironman

  • Publié le 9 sept. 2025 (Mis à jour le 9 sept. 2025)
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Gabrielle Fortin et Robert Chaudier. (Photo Médialo - Élise Brouillette)
Gabrielle Fortin et Robert Chaudier. (Photo Médialo – Élise Brouillette)

À 70 ans, le Joliettain Robert Chaudier incarne réellement la devise d’Ironman qui dit que « tout est possible ». En effet, celui-ci s’apprête à réaliser un rêve en participant aux Championnats du monde d’Ironman qui auront lieu à Nice, en France, le 14 septembre. En entrevue avec L’Action, il a raconté son parcours teinté de persévérance.

Robert Chaudier a fait carrière dans le milieu policier. Il a œuvré en tant que sergent, mais aussi dans les groupes spécialisés en situations à haut risque.  Adepte de course, membre d’un club de nage et se déplaçant régulièrement à vélo pour le travail, M. Chaudier a toujours cru qu’un esprit sain égalait un corps sain. C’est toutefois après avoir pris sa retraite, à l’âge de 52 ans, que l’entraînement a pris de l’ampleur dans son quotidien et qu’il a réalisé un Ironman pour la toute première fois. Un défi pour lequel il s’était, en quelque sorte, préparé toute sa vie.

« C’était en 2008, dans le désert américain de l’Arizona. L’idée était aussi d’en profiter pour voyager et surtout de le faire pour le défi et le plaisir. Ça a bien été et j’ai fini avec le sourire! »

Les compétitions l’ont ensuite mené à découvrir différents endroits, paysages et climats, dont la Floride et la Caroline du Nord.

En plus du plaisir de s’entraîner et de voyager, Robert Chaudier souligne la grande solidarité qui existe au sein de la communauté Ironman. « C’est tellement beau, personne n’est obligé d’être là, on le fait par choix! Il y a plein de positivisme. Si la compétition se fait individuellement, face à nous-même, il y a des années d’encouragements et d’échanges derrière. »

Le Joliettain croit aussi que la détermination entourant le fait de prendre part à des Ironman peut en inspirer d’autres. D’ailleurs, ses enfants sont tous actifs et Robert Chaudier participe au demi-Ironman de Tremblant en équipe, avec ses proches. « C’est familial et pour le plaisir. C’est comme du bonbon! »

Repartir de zéro

Au cours des années, la carrière de triathlonien du Lanaudois a subi certains revers et Robert Chaudier a dû faire preuve de persévérance et de résilience. En effet, il fut victime de deux graves accidents de vélo lors de compétitions en Floride et en Caroline du Nord.

« Je me suis réveillé dans un champ, avec une luxation de l’épaule, une commotion cérébrale, des côtes fracturées, une hémorragie interne et l’enveloppe d’un poumon perforée », se souvient-il à propos de son premier accident.

À ce moment-là, pour Robert Chaudier, la compétition c’était finie. Toutefois, aux dires de sa conjointe Gabrielle Fortin, l’athlète est « comme un lion en cage lorsqu’il ne bouge pas ». Il a donc, peu à peu, repris l’entraînement. « La première fois que je suis allé nager, je n’avais aucune force dans le bras, mais j’ai tout repris de zéro et avec des exercices et une discipline de fer, l’endurance est revenue. »

Le second incident, en 2019, a été sérieux, mais il ne l’a toutefois pas empêché de terminer l’épreuve malgré la douleur!

Robert Chaudier au Ironman d’Ottawa. (Photo gracieuseté)

Le bon moment

Le 3 août dernier, Robert Chaudier a remporté la première place dans sa catégorie au Ironman d’Ottawa. Cette place sur le podium lui a valu d’être qualifié pour les Championnats du monde. « Je me sentais bien, en contrôle. J’ai souri tout le long. C’était le bon moment pour moi. »

Alors que la date de la compétition approche, l’athlète confie qu’il ressent un certain stress. Appuyé par sa coach, il comptait s’entraîner une dizaine d’heures cette semaine.

Il arrivera à Nice sept jours avant la compétition afin d’apprivoiser les lieux. « Je vais aussi profiter de ces vacances, j’y vais pour plaisir, c’est vraiment l’accomplissement d’un rêve. »

Cependant, Robert Chaudier dévoile tout de même que sa performance à Nice pourrait lui permettre de se qualifier pour les Championnats du monde d’Ironman 2026, sur le site historique de Kailua-Kona à Hawaï…Ce sera donc une aventure à suivre!

Une chose demeure certaine, le Joliettain ne compte pas arrêter de bouger et de s’entraîner de sitôt. En raison de la situation politique, il délaisse quelque peu les événements au sud de la frontière, mais il lorgne notamment du côté du Portugal.

Robert Chaudier explique que c’est surtout pendant le mois qui précède la compétition qu’il accentue l’entraînement à une vingtaine d’heures par semaine. Sinon, il maintient une endurance sans s’entraîner de façon exagérée. « Et le renforcement, ça peut se faire à la maison! Tout ce que ça prend, c’est de la détermination et de la persévérance. »

Un conseil pour ceux qui auraient envie de se lancer le défi? « Les gens ont peur des distances d’un Ironman, mais comme le dit la devise : tout est possible! »

Robert Chaudier au Ironman d’Ottawa. (Photo gracieuseté)

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