Aujourd’hui, le 13 août, les gauchers ont de quoi célébrer puisque c’est la Journée internationale des gauchers. Or, bien qu’ils aient une journée bien à eux, pour celui qui a fondé le Club des gauchers du Québec, ceux qui utilisent cette main pour vaquer à leurs occupations, une minorité, vivent dans un monde n’étant pas adapté pour eux et peuvent parfois ressentir quelques irritations ou composer avec des situations que la majorité droitière ne soupçonne pas.
« C’est clair et net, affirme avec conviction Léandre Normand. Souvent, les droitiers ne s’en rendent pas compte parce qu’ils font partie de la majorité. Tout a été conçu pour les droitiers et les gauchers doivent s’adapter. »
Léandre Normand, un gaucher, se souvient d’ailleurs de l’époque de son secondaire et des bancs d’école greffés d’une tablette à droite. « J’avais le coude dans le vide! Le responsable de l’entretien m’a dit qu’on m’en ferait un, et j’attends toujours », lance-t-il.
Léandre Normand appartient à la génération où la main gauche était encore perçue comme « la main du diable » et où les coups de règles sur les doigts de ceux qui utilisaient cette main à l’école étaient coutume.
Selon lui, si la tolérance envers les gauchers s’est développée au cours des années, il déplore en quelque sorte que la « gaucherie » soit encore associée à des significations plus péjoratives. « Quand on dit par exemple « ha, tu es gauche » pour signifier le manque d’habileté ou encore quand quelqu’un décède, on dit qu’il a passé l’âme à gauche », donne-t-il pour exemple.
Selon le Club des gauchers du Québec, qui regroupe un peu plus de 450 membres, les gauchers représenteraient environ 15 % de la population en Amérique du Nord.