Un roman futuriste et engagé pour l’auteur Alex Ayotte

  • Publié le 14 déc. 2022 (Mis à jour le 26 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Alex Ayotte, résident de Saint-Jean-de-Matha, est de retour avec un troisième roman. Cette fois, Chimères plongera les lecteurs dans un univers futuriste, mais tout aussi noir, engagé, psychologique et horrifique.

Le livre traite de questions telles que notre conception du monde, notre rapport à la technologie, la confidentialité et l’avenir de l’humanité. « Il s’agit d’un roman futuriste et engagé qui questionne où tout ça [la technologie] peut nous mener. »

En entrevue avec L’Action, l’auteur souligne que la pandémie et toute l’actualité autour de la recherche pour les vaccins l’ont sans aucun doute inspiré.

Dans son histoire, les essais cliniques d’une société pharmaceutique pour les vaccins ont été concluants et ont démontré qu’une puce implantée lors de l’injection permettrait de détecter des maladies.

Interrogé à ce sujet, Alex Ayotte le dit d’emblée, il redoutait un peu les réactions des lecteurs. « Oui, j’ai eu des craintes à l’effet qu’on allait peut-être penser que j’étais conspirationniste… »

Toutefois, l’objectif de son roman est plutôt de poser ces questions philosophiques au sujet de la liberté et de se demander si toutes les inventions technologiques vont finir par changer la conception que les humains ont du monde dans lequel ils vivent : « La technologie a du positif et du négatif. Soit on l’adopte, soit on s’en méfie. Dans l’histoire, on part de 2022 et on se rend jusqu’en 2095, alors que pour être reconnu, il faut avoir un implant biotechnique. »

Comme pour ses précédents livres de la série du Loup, Alex Ayotte poursuit dans la rédaction de romans noirs. « Ça ne va pas bien aller…, c’est une histoire sur un fond conspirationniste avec des alliances mondiales louches. Ce sera à chacun d’interpréter l’histoire. »

L’auteur mentionne toutefois que pour Chimères, il a dosé l’horreur qu’il mettait de l’avant. « Dans mes autres livres, il y avait davantage de scènes sanglantes et de sexualité. Là, on est plus dans un thriller psychologique, une dystopie. Il y a moins d’éléments « gore », mais mes lecteurs ne seront pas dépaysés. » Des liens seront aussi faits entre les personnages de sa série du Loup et ceux de Chimères.

Écrire sur un univers futuriste a exigé de nouveaux types de recherches pour l’auteur et il a choisi de laisser les lecteurs s’imaginer le futur de la manière qu’ils le souhaitent, un peu comme dans le roman La Servante écarlate : « Margaret Atwood était vraiment une avant-gardiste. Je voulais laisser une liberté concernant les peurs, les craintes et la vision d’où on sera rendu dans 75 ans. »

Alex Ayotte a aussi trouvé une manière de consulter ses lecteurs via des sondages Google qui lui ont servi pour fignoler son écriture. « Je guide le lecteur, mais il pourra s’approprier l’histoire à sa façon. »

De son côté, l’auteur confie que sa relation avec la technologie est un peu contradictoire. « Je suis un grand adepte de la technologie, je ne la crains pas, mais il faut faire la part des choses pour ne pas se laisser berner. »

Toutefois, s’il devait se positionner comme dans le roman, il déclare que ce serait pour la liberté et qu’il refuserait d’avoir un implant. « En même temps, avec les ordinateurs et les téléphones, on est en quelque sorte déjà surveillés. »

Projets et investissements

Alex Ayotte a de nouveau publié son roman à compte d’indépendant. Il confie qu’il était en démarche avec une maison d’édition, mais qu’il a finalement dû changer de stratégie très rapidement. Alors qu’il commençait sa première session au Cégep de Trois-Rivières en Arts, lettres et communication, il avoue que la publication de son roman a représenté beaucoup d’investissements personnels. « Il fallait le vouloir…mais j’ai lancé mon premier roman en novembre 2020 et mon deuxième en juillet 2021. Je voulais conserver le rythme et sortir un livre pour mes lecteurs qui le demandaient. »

Parmi ses autres projets, Alex Ayotte a présenté, en mai dernier, sa première pièce de théâtre Jours de pluie, qui abordait la prévention du suicide, à l’École secondaire de l’Érablière. Cette année, il travaille sur une autre création qui sera une relecture de Roméo et Juliette et il enseigne le théâtre en parascolaire à l’École Barthélemy-Joliette. La pièce sera présentée à la fin de l’année.

Sinon, le Mathalois travaille déjà sur un autre roman qui se déroulera cette fois dans un train.

Il est possible de suivre Alex Ayotte via sa page Facebook. Le roman est en vente auprès de l’auteur et à la Librairie Martin de Joliette.

ImageCrédit : Photo gracieuseté
Alex Ayotte présente, dans son troisième roman, un univers futuriste et engagé.

Articles les plus consultés

Les acteurs du Bal du MAJ 2025. (Photo gracieuseté)
Culture

Un sixième Bal couronné de succès pour la Fondation du Musée d’art de Joliette

(Photo gracieuseté)
Culture

Une 25e édition haute en couleur pour le Festival des artisans

Vue extérieure du Musée d’art de Joliette. (Photo gracieuseté -Vanessa Fortin)
Culture

L’été commencera avec un vernissage festif et des expositions à découvrir