La décision du gouvernement Legault en cédant au chantage de la compagnie américaine Stablex, spécialisée dans le déchargement de déchets dangereux, marque un renversement majeur dans la protection des milieux humides à Blainville. Cette action compromet sérieusement la préservation de ces écosystèmes essentiels.
Dans l’article (« Cinq enjeux environnementaux pour expliquer le dossier Stablex », Le Devoir, 28 mars 2025) on apprend que le terrain accordé à Stablex comprend une superficie de tourbières 97 237 m2. C'est alarmant de constater qu’une terre d’une telle valeur écologique soit sacrifiée au profit d’une entreprise qui la détruira sans égard à ses bienfaits environnementaux. Selon Nature-Action Québec (avril 2024), les tourbières permettent de prévenir les inondations et les sécheresses, et jouent également le rôle de séquestration de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
De plus, malgré les lois et réglementations en vigueur au Québec, les milieux humides disparaissent à un rythme inquiétant, soit trois fois plus vite que les forêts, entraînant une perte de biodiversité cruciale et affecte notre patrimoine naturel. Les projets de Stablex ne font qu’aggraver cette situation en voulant plus de terres pour continuer leurs activités jusqu’en 2040.
Nous devons prendre nos responsabilités envers les générations futures en protégeant notre environnement. Si nous laissons des compagnies comme Stablex agir librement, la destruction des milieux humides affectera non seulement la nature, notamment les espèces menacées et la fragmentation du territoire, mais aussi la qualité de vie des communautés humaines, en impactant l'agriculture, la pêche et le tourisme.
Louanie Gendron
Étudiante en science de la nature au Cégep régional de Lanaudière de Joliette