Accéder à la propriété et à la nature grâce au projet TAVI

Le projet TAVI s’étale sur un espace naturel de 650 000 pieds carrés. (Photo gracieuseté)
Le projet TAVI s’étale sur un espace naturel de 650 000 pieds carrés. (Photo gracieuseté)

Sainte-Émélie-de-l’Énergie attire les amoureux de la nature pour ses forêts et ses lacs, mais elle est aussi pleine de promesses pour des personnes intéressées à s’y installer. Grâce au projet TAVI, ces rêves pourront devenir réalités alors qu’une vingtaine de maisons y seront construites. Pour Tessa Bourdon et Gabrielle Larue, toutes deux à la tête de l’initiative, le but est de créer « un bien commun » alors que le partage et l’entraide sont les valeurs qui guideront le village TAVI.

Les femmes sont plus que des partenaires d’affaires, mais des amies de longue date. En effet, elles se sont connues alors qu’elles travaillaient dans le monde de l’événementiel et dans la production de grands festivals. Gabrielle Larue a par la suite fondé son entreprise Locketgo, qui conçoit des casiers intelligents, et Tessa Bourdon a continué dans le même domaine avant de développer Arboura, un centre d’éco hébergement au Costa Rica. Mme Bourdon avait toutefois un autre concept en tête : « Même avant Arboura, j’étais obsédée par l’idée de la communauté et des petits villages. Ça fait super longtemps que le concept de TAVI mijote et que je travaille dessus ». Il ne lui restait donc qu’à chercher un ou une partenaire de projet, qu’elle a trouvé en Gabrielle Larue : « Elle a le même besoin de créer quelque chose de durable ».

Les entrepreneures ont ainsi misé sur Lanaudière puisqu’elles avaient chacune un attachement pour la région. Tessa Bourdon a connu cette dernière grâce aux beaux moments passés au chalet familial qu’elle visitait à Saint-Donat et Gabrielle Larue demeure actuellement à Sainte-Béatrix. Elles ont cependant choisi d’implanter TAVI à Sainte-Émélie-de-l’Énergie pour sa position stratégique qui donne accès non seulement à des services de proximité, mais aussi à des lieux touristiques, rendant le tout attrayant pour les futurs résidents.

Rendre abordable l’accès à la propriété

Le projet regroupe donc une vingtaine de terrains sur lesquels les propriétaires peuvent se faire construire leur maison selon cinq modèles principaux. Les prix vont d’environ 423 000 $ à 759 000 $ sans compter les taxes. Par contre, ces montants incluent le coût des terrains, les infrastructures et les frais de gestion. TAVI offrira également diverses aires communes au sein d’un espace naturel s’étendant sur 650 000 pieds carrés.

Les entrepreneures de TAVI, Tessa Bourdon et Gabrielle Larue. (Photo gracieuseté)

L’aménagement de 5 km de sentiers pédestres est prévu et les villageois auront accès au petit lac Ataca sur lequel ils pourront profiter de leurs embarcations non motorisées. Un lieu d’entreposage sera aussi construit pour permettre aux personnes de partager des équipements d’entretien comme des tondeuses ou des outils pour le jardinage. Ces espaces seront financés par des cotisations mensuelles des citoyens. Le tout a été pensé afin de développer un esprit d’entraide et de communauté au sein de TAVI. En concevant leur projet, les entrepreneures ont misé sur l’aspect durable de leur village, non seulement d’un point de vue environnemental, mais aussi dans l’optique d’inciter les résidents à garder le plus longtemps possible leur maison.

Tessa Bourdon révèle que cinq propriétés sont déjà vendues, principalement par des familles et de jeunes couples. Leur construction est prévue prochainement cette année, mais les entrepreneures font maintenant face à un dernier pépin. En effet, les lignes électriques tardent à être installées par Hydro-Québec. « Ça fait deux ans que j’ai fait la demande et nous risquons de les avoir avant Noël 2025 », déplore Mme Bourdon. Elle se console toutefois en constatant que les futurs voisins tissent déjà des liens entre eux. « Les gens font des feux, du camping sur place et aménagent leur terrain. C’est super parce qu’ils font ça ensemble, alors qu’ils ne se connaissaient pas auparavant! »

Contrer l’étalement urbain

TAVI était particulièrement important pour Gabrielle Larue et Tessa Bourdon considérant le contexte actuel. « Notre but est que ce soit abordable. C’est extrêmement difficile de bâtir une maison en 2025. De plus, nous voulions vraiment éviter l’étalement urbain où souvent une résidence est construite à chaque acre et où les services sont éloignés », constate cette dernière. Avec ce genre de projet intégré, l’entrepreneure remarque que les coûts des infrastructures sont moins importants, qu’ils s’agissent des chemins ou des systèmes septiques, ce qui apporte une grande différence à la facture finale des demeures.

Mme Bourdon souligne que la crise actuelle n’est pas seulement due aux prix et au manque de logements, mais qu’il est très complexe de bâtir des initiatives à l’échelle humaine dans des municipalités dont les règles de zonage sont parfois limitantes. Ainsi, les entrepreneures ont apprécié cette ouverture de la part de la Municipalité pour l’élaboration de TAVI. Tessa Bourdon assure cependant que Gabrielle Larue et elle ne souhaitent pas s’arrêter là : « Sainte-Émélie est un début. C’est notre premier projet de ce type, mais nous voulons expansionner et faire un concept plus développé ».

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