Cancer du sein : un combat loin d’être gagné

Santé

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Année après année, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer du sein continue de croître dans la région.

Si des efforts sont investis sans relâche dans la recherche pour vaincre la maladie, le cancer du sein, lui, ne prend pas de pause. Au cours des dernières années, un nombre grandissant de patients, principalement des femmes, en a reçu un diagnostic. Malheureusement, la région de Lanaudière n’échappe pas aux statistiques.

Entre 2019 et 2022, le nombre de diagnostics annuels est passé de 439 à 519 dans la région. D’une année à l’autre, on constate une croissance, à l’exception de l’année 2020 qui enregistre plutôt une légère baisse, qui s’explique en revanche par une diminution des activités de dépistage.

Par ailleurs, le nombre de jeunes patientes, âgées de moins de 50 ans, a lui aussi bondi. En effet, ce groupe d’âge représente désormais plus de 15 % des nouveaux diagnostics de cancer du sein dans Lanaudière. En 2022, on répertoriait 82 cas. Malgré tout, l’âge moyen des patients touchés par ce cancer demeure stable, autour de 63 ans. Bien que ces cas demeurent rares, des hommes reçoivent, eux aussi, un diagnostic de cancer du sein chaque année. Dans les quatre dernières années, 15 hommes lanaudois ont dû y faire face.

Dépistage

Ces données dévoilées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière témoignent de l’importance qui doit être accordée à la sensibilisation faite auprès des femmes de tous âges. « L'auto-examen des seins, comme seule mesure de dépistage, n'est pas prouvé pouvoir diminuer la mortalité par cancer du sein », avise d’ailleurs l’organisation.

Pour les femmes du groupe d’âge présentant le plus haut risque, soit celles de 50 à 69 ans, l’examen de dépistage est primordial. Dans le cadre du programme québécois du dépistage du cancer du sein, une lettre est systématiquement envoyée par la poste à toutes les femmes concernées de Lanaudière. Cette lettre fait office de prescription et peut être utilisée directement dans les centres de dépistage de la région. En dehors de cette tranche d’âge, les femmes ainsi que les hommes à risque doivent consulter un médecin pour obtenir une prescription pour une mammographie.

En 2021, soit les données les plus récentes disponibles, 23 020 lettres invitant les femmes à se soumettre à un dépistage ont été acheminées dans la région. Au total, ce sont 18 494 examens qui ont été réalisés.

À l’échelle provinciale

Au Québec, selon la Fondation du cancer du sein du Québec, on estime à 6 900 le nombre de femmes qui recevront un diagnostic de cancer du sein. D’entre elles, 1350 en mourront, faisant du cancer du sein la 2e cause de décès par cancer chez les femmes au Canada. Heureusement, les avancées médicales ont fait en sorte qu’un nombre de plus en plus grand de femmes guérit désormais du cancer. La survie nette après 5 ans est aujourd’hui de 89 %.

L’observation des seins

Puisqu’un dépistage précoce améliore les chances de survie et l’accès à des traitements plus efficaces, peu importe son âge, la femme gagne à bien connaître ses seins. En effet, tout changement dans l’apparence des seins devrait mettre la puce à l’oreille et mener à une discussion avec un professionnel de la santé.

Lors de l’observation des seins, sans utiliser de méthode précise, la femme devrait être à l’affut de changements anormaux au niveau de la forme du sein, de la peau du sein et du mamelon. Il est important de noter que la région du sein s’étend jusqu’à la clavicule et aux aisselles.

Heureusement, dans la plupart des cas, les changements observés s’avèrent normaux.

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