Cette ligne de pensée se retrouve dans les trois nouvelles expositions temporaires, soit Retirez vos bouchons d’oreilles, Cohésion. Une enquête sur le faire groupe et DEVENIR CHEZ NOUS. De nouvelles œuvres ont aussi fait leur apparition dans l’exposition permanente Les îles réunies.

L’exposition collective Retirez vos bouchons d’oreilles présente le travail en solo ou en duo de 22 artistes du Canada, du Québec et de l’international qui mettent en jeu les principes au cœur du travail de Pauline Oliveros. L’œuvre de cette musicienne et compositrice expérimentale, qui est décédée en 2016, est traversée par une conception singulière de l’écoute qu’elle désigne par le terme de « Deep Listening » (écoute profonde). Un premier volet du projet s’amorce en juin au Musée d’art de Joliette pour se poursuivre à l’automne à Bétonsalon – centre d’art et de recherche, situé à Paris.

« Pour Pauline Oliveras, écouter implique notre propre corps et notre relation avec les autres et l’environnement. Il s’agit d’une expérience politique », a mentionné Maéli Leblanc-Carreau.

L’exposition mettra de l’avant trois sections qui font référence à trois thèmes explorés par l’artiste, soit le bruit, le timbre et la résonance. « Ces thèmes seront traités de façon littérale et figurée, l’exposition mettra de l’avant beaucoup d’œuvres audiovisuelles et participatives. » L’exposition sera aussi accompagnée d’une série de performances qui vont se déployer tout au long de l’été.

De son côté, Cohésion. Une enquête sur le faire groupe met de l’avant la démarche de l’artiste Anne-Marie Ouellet. Depuis 2019, cette dernière s’intéresse aux manières de prendre part à des projets collectifs. Qu’est-ce qui incite à fonder ou à rejoindre une association, un collectif, une communauté ou à travailler en collaboration? Quel est le principe rassembleur de telles initiatives : une activité, une pratique, une identité, une cause, un besoin? À travers des expérimentations menées en petits groupes, des activités de partage de savoir-faire et une série d’entretiens, l’artiste enquête sur le sentiment d’appartenance envers des groupes, informels ou organisés, et à leur influence sur les activités, les comportements, les émotions et les idées.

Lors du dévoilement de la programmation, l’artiste Anne-Marie Ouellet était en plein montage de son exposition en compagnie de la commissaire Véronique Leblanc. Elles ont mentionné que l’exposition dévoilera des photographies, des dessins, des textiles et des extraits des enquêtes menées dans l’espace public. « Les enquêtes ont permis d’approfondir les manières dont les gens utilisent les espaces publics et sont en groupe. Leur façon d’y prendre part autant dans la cohésion que dans la dissension », a souligné Anne-Marie Ouellet.

Le public sera également invité à se joindre à la conversation par le biais d’une reconstitution d’un espace public au cœur de la salle d’exposition. Des performances sont prévues les 11 juin, 22 juin à 16 h 30 et 3 septembre.

Finalement, la programmation estivale permettra aussi aux visiteurs de découvrir le travail d’une artiste de Saint-Norbert, Iphigénie Marcoux-Fortier, par le biais de l’exposition DEVENIR CHEZ-NOUS qui prendra place dans les aires de circulation.

En 2018, l’artiste et documentariste Iphigénie Marcoux-Fortier lançait une invitation ouverte à participer à DEVENIR CHEZ-NOUS aux femmes du territoire rural de Lanaudière, nommé Nitaskinan par les Atikamekw Nehirowiskwewok. Des femmes d’origines et d’expériences diverses ont alors pris part à une série de conversations à propos de la pluralité de leurs chez-nous. Déclenchés par un processus réflexif de partage, ces échanges portant à la fois force et vulnérabilité ont révélé que l’idée du chez-nous est intrinsèquement liée au processus de construction identitaire universel et qu’il peut prendre de multiples formes, soit un lieu physique, un objet, une personne, un réseau de personnes, un souvenir, une idée ou même une émotion. 

La démarche a donné naissance à 30 courts-métrages et les participantes ont été impliquées à chaque étape de la création. L’exposition comporte une murale participative où le public sera également invité à représenter son chez-nous.

Activités culturelles

Ariane Cardinal, conservatrice à l’éducation au Musée d’art de Joliette, avait encore une fois plusieurs belles activités culturelles et nouveautés à annoncer. L’été sera chargé et c’est toute la population qui est invitée à s’approprier le MAJ. Voici un aperçu des propositions de l’institution muséale.

Le 21 juin, à 5 h 25, la population est invitée à assister à un lever de soleil tout particulier grâce au projet artistique « L’aube du solstice » de l’artiste Alain Lefort.

Les Jeudis 5 à 7 sur la terrasse seront de retour, du 22 juin au 7 septembre, de même que Patio 145, des dimanches après-midi de musique électronique, du 30 juillet au 3 septembre. Des performances sont prévues au MAJ les samedis 8 et 15 juillet et les dimanches 6 août, 3 et 17 septembre. Cet été, l’institution propose aussi des « Visites vitaminées », les mardis 4 et 18 juillet, 1er, 15 et 29 août et les dimanches 9 et 23 juillet et 6 et 20 août. « Beaucoup d’œuvres seront activables en compagnie d’un guide. Nous allons jouer avec les œuvres dans les salles d’exposition », a déclaré Ariane Cardinal.

Le samedi 12 août, les visiteurs sont conviés à une promenade commentée avec Jean Brillant. Des ateliers de mouvement créatif inspirés des sculptures de Jean Brillant auront également lieu, en compagnie de la danseuse et chorégraphe Julie Pilon, les samedis 26 août et 9 septembre.

Finalement, jusqu’au 30 septembre, la MAJ-mobile sillonnera les parcs de Lanaudière.

Vernissage du 11 juin

Le vernissage de la programmation estivale du Musée d’art de Joliette aura lieu le dimanche 11 juin, de 10 h à 17 h. Comme chaque saison, le vernissage est gratuit et ouvert à tous. Les discours des artistes et des commissaires dans le grand hall seront signés en LSQ-français. Il est possible de commander à l’avance un lunch du restaurant joliettain Ras le bol et de le recevoir à son arrivée au Musée. Au menu des activités : Performances d’Hanna Sybille Müller et d’Anne-Marie Ouellet, lancement de la publication Jacques Payette. Photographies et activité de cocréation de microhistoires dans l’Aire éducative Famille René Préville.

Toute la programmation (expositions et activités) peut être consultée ici : www.museejoliette.org.