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15 mars 2023

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Prendre garde aux offres « trop belles pour être vraies »

Microprêts

États financiers

©Photo-archives

Selon les conseillères de l’ACEF Lanaudière, il est primordial pour les consommateurs d’analyser leur budget avant de se tourner vers des microprêts.

En ce 15 mars, Journée des droits des consommateurs, l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de Lanaudière souhaite sensibiliser les citoyens à un produit de plus en plus médiatisé, les microprêts. Comme l’a constaté la conseillère budgétaire Guylaine Fauteux, ces offres sont souvent des arnaques et peuvent mener à de graves conséquences pour les clients insouciants.

De nombreuses publicités circulent à la radio et sur le web pour présenter des compagnies qui offrent en ligne des microprêts, soit des montants moindres d’emprunt. « Étant donné que les institutions financières ont laissé tomber cette offre de petits crédits, il y a des entreprises qui ont rempli le vide et qui donnent aux consommateurs des produits qui n’ont aucun sens », résume Mme Fauteux. Selon ces publicités, les clients ont accès facilement et rapidement à un prêt pour régler tous leurs problèmes. Cependant, la conseillère rappelle qu’une offre trop facile n’est jamais bonne : « Les gens vont remplir le formulaire parce qu’ils sont en état de stress. Ils ne savent plus quoi faire, donc ils vont se mettre le bras dans l’engrenage. »

Payer plus au bout du compte

Guylaine Fauteux a d’ailleurs rencontré des personnes qui ont été prises dans cette situation. Au départ, elles ont l’illusion d’une solution en recevant ce petit montant qu’elles doivent toutefois payer sur une courte période. Les consommateurs sont donc dans l’obligation d’utiliser l’argent qu’ils auraient dépensé pour des besoins essentiels comme le loyer ou l’épicerie afin de rembourser leur prêt. « On a l’impression d’avoir réglé un problème, mais dans les faits, on l’a empiré », remarque Mme Fauteux. Celle-ci indique qu’avec des taux d'intérêt affichés similaires à ceux pour les cartes de crédit en plus des frais d’adhésion à ajouter aux paiements, les gens paient parfois un montant beaucoup plus élevé que celui de l’emprunt de base. Certains d’entre eux se retrouvent même dans un cercle vicieux puisqu’ils se tournent vers d’autres prêts pour payer leurs besoins essentiels.

Ainsi, dans cette pratique, plusieurs compagnies dépassent largement le taux d’intérêt légal au Canada qui est de 60 %. Pour la conseillère budgétaire, ce pourcentage devrait d’ailleurs être revu à la baisse par le gouvernement fédéral. « C’est peut-être le taux légal, mais ce n’est pas un taux moral. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de personnes capables de l’absorber », déclare-t-elle en ajoutant qu’en général, les taux considérés comme acceptables pour des emprunts de petites créances sont autour de 35 %.

Revendications

Puisque les conseillères de l’association voient les conséquences de ces arnaques, elles souhaitent profiter de la Journée des droits des consommateurs pour sensibiliser la population lanaudoise à ces dangers tout en revendiquant des actions de la part des gouvernements. L’association espère donc que le taux légal soit grandement baissé « afin qu’il respecte toutes les parties ». De plus, comme presque tous les microprêts sont perçus à la réception du salaire, Guylaine Fauteux explique qu’une règle les exempte de respecter le taux légal. Par conséquent, l’ACEF propose de légiférer pour une meilleure protection des consommateurs.

Pour ce qui est des clients, et particulièrement ceux qui ont adhéré à un microprêt, la conseillère recommande « de toujours s’assurer d’obtenir un document écrit sur l’entente promise avant de signer ou de donner son accord formel ». En effet, puisque les formulaires doivent être remplis sur internet, avoir accès par la suite aux documents peut être une tâche assez périlleuse.

Cependant, Mme Fauteux suggère fortement aux clients d’éviter ce genre de produit et propose plutôt de rencontrer un conseiller dans l’institution financière avec laquelle ils font affaire afin d’expliquer leur situation. « La personne a peut-être de bonnes raisons de demander un crédit », déclare-t-elle. Elle donne comme exemple une maladie qui oblige un client à bénéficier de l’assurance-emploi. Toutefois, certains délais dans le transfert des prestations peuvent entrainer des problèmes financiers. « Rencontrer un conseiller et essayer de voir dans les circonstances si on a accès à d’autres sortes de crédit est une bonne alternative », mentionne Guylaine Fauteux. Elle suggère aussi aux gens de prendre le temps d’analyser régulièrement leur budget avant de se tourner vers un microprêt. Ainsi, ils pourraient identifier les achats superflus et conserver cet argent pour des paiements plus pressants.

Recommandations

Pour éviter de faire un trou dans leur budget, les conseillères de l’ACEF fournissent quelques recommandations aux consommateurs lors de leurs achats:

  • Réfléchir à leurs besoins réels lorsqu’ils magasinent un produit.
  • Ne pas se plier à la pression des vendeurs.
  • Se donner une limite de prix et ne regarder que les produits qui la respectent.
  • Se tourner vers des produits usagers.

D’autres conseils et informations sont disponibles sur le site de l’ACEF Lanaudière au aceflanaudiere.ca/.

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