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11 décembre 2022

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Aider les jeunes autochtones aux prises avec des épisodes psychotiques de façon sécurisante

Programme Mirerimowin

Audrey Beauséjour et Joey Moar

©Photo gracieuseté - L'Action

Audrey Beauséjour et Joey Moar au Congrès de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec qui s’est tenu à Montréal.

Le Congrès de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a reçu la visite d’Audrey Beauséjour, infirmière praticienne spécialisée (IPS) en santé mentale au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, et de Joey Moar, coordonnateur du programme Mirerimowin du Centre de santé Masko-Siwin de Manawan. Ceux-ci ont présenté à leurs pairs un projet visant à favoriser une intervention précoce lors d’un premier épisode psychotique chez les jeunes autochtones âgés de 12 à 35 ans.

La psychose se définit comme une altération globale de la personnalité qui bouleverse la perception de la réalité chez une personne. Il est reconnu que plus le traitement de la psychose est instauré rapidement et soutenu, plus la personne pourra retrouver un équilibre dans sa vie quotidienne et moins elle vivra de rechutes.

L’équipe du Programme pour premiers épisodes psychotiques (PPEP) a constaté une certaine difficulté à joindre les jeunes Atikamekw en raison de leur crainte de se rendre à l’hôpital, d’être jugés ou de recevoir des soins qui ne correspondent pas à leurs besoins, sans compter la distance à parcourir (184 kilomètres). Ainsi, elle a entrepris de développer un service de proximité intégrant les pratiques de traitement culturellement sécurisantes pour les jeunes. Par exemple, il a été constaté qu’une consultation sous la tente (chapitoine) en présence d’un membre de la communauté peut se révéler davantage propice au dévoilement de soi qu’une entrevue dans les locaux d’un hôpital.

Le partenariat en développement prévoit la présence régulière d’une IPS en santé mentale de l’équipe du PPEP à Manawan, le transfert de connaissances avec les équipes locales, l’accès aux conseils de professionnels du CISSS, la mise en place d’outils de dépistage des jeunes à risque de psychose ainsi que la participation des proches. Bien qu’embryonnaire, le projet a déjà démontré qu’un tel service de proximité améliore la présence des jeunes à leurs rendez-vous et leur participation aux traitements.

Intitulé « Intégration de la population autochtone dans l’offre de service du PPEP du nord de Lanaudière », ce projet avait reçu en juin dernier le prix Émérite Innovation de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Laurentides/Lanaudière (ORIILL).

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