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27 juillet 2022

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Édouard Brisebois représentera le Canada aux Championnats du monde

Le seul québécois sélectionné

Édouard Brisebois

©(Photo gracieuseté)

Les meilleurs coureurs de la planète seront réunis en France pour se disputer le titre mondial de champion de BMX. Parmi ceux-ci, se trouvera l’athlète de Sainte-Marcelline-de-Kildare Édouard Brisebois. En effet, il s’agit du seul québécois à avoir été sélectionné parmi les douze coureurs canadiens qui représenteront le pays lors des catégories pros des Championnats du monde UCI de BMX à Nantes les 30 et 31 juillet prochain. 

«C’est vraiment un objectif que tu veux atteindre dans une vie d’athlète, car à part les Jeux olympiques, il n’y a pas mieux que les Championnats du monde! Quand tu es sélectionné pour y participer c’est que tu es à un niveau assez élevé », a mentionné l’athlète de 20 ans lors de sa rencontre avec L’Action. 

Ce dernier ne s’attendait pas à être choisi pour cet événement d’envergure puisqu’il s’est cassé la main en avril dernier et qu’il a eu moins de chances que d’autres athlètes de s’entraîner. De plus, il a joint l’équipe canadienne à la fin de la saison dernière seulement. « Je suis tout nouveau encore et certains sont sur l’équipe depuis cinq ou six ans, alors je ne m’attendais pas du tout à être sélectionné tout de suite! » 

La course se tiendra sur une piste inédite, de 450m, créée pour l’occasion au cœur du Parc des expositions de Nantes. Édouard compétitionnera au sein de la catégorie U23, une nouvelle catégorie qui fait son entrée aux Championnats du monde cette année.  

«Avant, au niveau professionnel, il y avait seulement les catégories Juniors (17-18 ans) et Élites (18 ans et plus). Quand tu avais 19 ans, tu tombais tout de suite en compétition contre des athlètes qui font le circuit de la Coupe du monde depuis dix ans! Ils ont donc créé cette catégorie U23 (19-22 ans) entre les deux pour réduire un peu l’écart», a expliqué le membre du club Crabtree BMX.   

Lors de la dernière saison, comme la catégorie U23 n’existait pas encore, Édouard a compétitionné au cœur de la catégorie Élites et il a terminé troisième au Canada. Puis, il a participé à sa première Coupe du monde en Turquie en octobre dernier.  

Au cours de l’hiver, il est allé s’entraîner en France, puisqu’il n’est pas possible de le faire au Québec en raison de la neige, et c’est lors de cet entraînement, en avril dernier, qu’il s’est blessé. «J’avais beaucoup de physio à faire lorsqu’ils m’ont enlevé mon plâtre. J’avais du mal à fermer la main et à tourner mon poignet. » 

L’athlète avait été sélectionné pour participer à la Coupe du monde des Pays-Bas, au début du mois de juin, mais, comme il n’était pas assez remis de sa blessure, il a dû décliner l’invitation.  

« J’ai eu moins d’entraînements que d’autres athlètes, alors je ne sais pas à quoi m’attendre côté résultats! Je ne me suis pas mis d’objectifs, juste le fait de participer aux championnats me rend vraiment content et je vais donner tout ce dont je suis capable! » 

Édouard Brisebois

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Édouard Brisebois sera en action les 30 et 31 juillet contre les meilleurs athlètes de BMX du monde.

Un sport imprévisible 

Édouard a aussi expliqué qu’il est difficile pour lui de prévoir ses résultats, puisque le BMX est un sport imprévisible et que plusieurs facteurs peuvent entrer en compte lors d’une course. «Il peut arriver tellement de choses. Le coureur à côté de toi peut glisser et t’accrocher ou, au contraire, tu peux réussir à passer parce qu’il a accroché un autre coureur, c’est tellement imprévisible! » Une part est aussi attribuée à la chance, puisque les courses se déroulent par vagues de huit participants qui sont tous sélectionnés au hasard.  

De plus, les athlètes canadiens ont un niveau très élevé, mais ils sont un peu désavantagés face aux Américains ou aux Français qui, eux, peuvent s’entraîner toute l’année. Édouard a expliqué qu’aux États-Unis, il y a des centres intérieurs de BMX pour les jours de pluie, alors qu’il n’y en a aucun au Québec pour permettre aux athlètes de s’entraîner l’hiver. Il n’y a pas non plus, dans la province, de pistes avec des standards internationaux, la plus proche se trouvant à Toronto. Les pistes internationales détiennent un tremplin de départ d’une hauteur de huit mètres, alors que le tremplin d’une piste comme celle de Crabtree mesure environ trois mètres et demi.  

Le père d’Édouard, qui est aussi un pilier du Club Crabtree BMX, Richard Brisebois, a toutefois espoir que les infrastructures se développeront au cœur de la province, puisque le sport prend de l’expansion. Il soutient que le BMX est la discipline de la Fédération québécoise des sports cyclistes qui connait la meilleure croissance.  

Édouard Brisebois

©(Photo gracieuseté)

Un pas de plus vers les Olympiques 

Lors de sa rencontre avec L’Action, deux jours avant son départ pour la France, Édouard était détendu et ne semblait pas se mettre de stress, ni de pression quant à sa participation à cet événement mondial. « Je crois que c’est plus la journée même, sur le site des compétitions, que le stress va arriver, mais j’essaie d’éliminer ça le plus possible! Ça vient jouer pas mal sur tes performances et si tu restes zen, ça se passe souvent mieux! » 

Pour la suite des choses, Édouard a comme objectif d’être sélectionné pour faire le circuit de Coupe du monde et les Championnats du monde chaque année et de toujours améliorer ses résultats dans le but de se faire remarquer pour les Jeux olympiques.  

«Ce serait vraiment l’objectif ultime! Les Olympiques de 2024 c’est encore un peu tôt pour moi, mais un athlète de BMX atteint son sommet vers 26, 27 ans, donc j’ai encore du temps devant moi pour ceux de 2028!»  

À noter que certains pays peuvent sélectionner quatre garçons et quatre filles pour les Jeux olympiques, mais qu’au Canada, en raison du nombre de coureurs moins élevé, la quantité de participants se limite à un garçon et une fille. Édouard doit donc s’assurer d’être le meilleur coureur canadien pour y accéder. 

L’équipe canadienne soutien Édouard financièrement, mais l’athlète doit assurer plusieurs dépenses de sa poche, comme les billets d’avion. Il est donc à la recherche de commanditaires afin de participer à des événements et à des entraînements à l’international lors de la saison 2023. Il a d'ailleurs tenu à remercier tous les commanditaires qui l'ont soutenu cette année.

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