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12 juillet 2022

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Le Tribunal d’arbitrage approuve le retour au travail d’une infirmière de Joliette

Des propos maladroits, mais non une faute

FIQ-SISSAT

©Archives

Pour avoir demandé à sa patiente de chanter une chanson en Atikamekw, l’infirmière Sylvie Bellemare sera suspendue 10 jours avant de reprendre son poste.

L’arbitre, Me Dominique-Anne Roy, a rendu sa décision le 7 juillet dans le dossier de Sylvie Bellemare et rejette le renvoi de cette infirmière du CLSC de Joliette. Selon le Tribunal d’arbitrage, les propos de Mme Bellemare à l’endroit de Jocelyne Ottawa, une patiente d’origine atikamekw, ne sont pas considérés comme racistes, mais plutôt comme maladroits. L'infirmière pourra donc reprendre son poste, mais devra d’abord se conformer à une suspension de dix jours.

En mars 2021, l’infirmière et sa collègue Julie Duchemin ont rencontré Mme Ottawa pour lui prodiguer des soins. Lors de cet entretien, l’infirmière a demandé à la patiente si elle pouvait lui chanter une chanson dans sa langue natale. Elle lui a également demandé s’il lui arrivait d’être parfois surnommée Joyce. L’usagère de l’hôpital a témoigné s’être sentie malaisée à la suite de cette rencontre.

Une fois mise au courant, la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière a rapidement décidé de suspendre sans solde les infirmières avant de les renvoyer le lendemain. L’établissement a reproché à Mme Bellemare « d’avoir manqué à ses devoirs en tenant des propos racistes, discriminatoires et inappropriés envers l’usagère ».

Un grief a été déposé par le Syndicat interprofessionnel de Lanaudière pour contester la suspension sans solde et le renvoi de l’infirmière. L’annulation de la mesure disciplinaire et la réintégration à l’emploi ont été réclamées et le dossier a été mis entre les mains du Tribunal d’arbitrage. Celui-ci s’est informé sur le contexte entourant l’affaire et a reconnu que le récent événement entourant le décès de Joyce Echaquan a pu avoir une incidence sur la décision soudaine du CISSS de Lanaudière qui avait une certaine pression pour améliorer sa réputation. Ainsi, le surnom « Joyce » donné à la patiente par Sylvie Bellemare était considéré comme maladroit et inapproprié dans cette situation. Toutefois, le Tribunal indique « que l’établissement a négligé de recueillir la version des faits des infirmières d’une manière qui laisse place à une prise en compte de l’ensemble des faits ».

À la suite de son analyse, le Tribunal d’arbitrage a déclaré que de demander à Mme Ottawa de chanter constituait une faute puisqu’elle « produisait un effet infantilisant et la privait de soins de santé respectueux ». Cependant, la référence au nom Joyce a simplement été considérée comme une maladresse puisqu’il n’y avait aucune preuve qui menait à la conclusion d’une insulte.

Contacté par le journal, le syndicat n’a pas tenu à commenter le jugement. Pour ce qui est du CISSS de Lanaudière, il dit accueillir cette décision du Tribunal : « Notre équipe procédera à l’exécution de la sentence arbitrale qui prévoit la réintégration de l'employée et s'assurera que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions. »

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Commentaires

17 septembre 2022

Ginette Boily

Les syndicats sont devenus des avocats de la défense; ils acceptent de défendre n'importe qui, peu importe le crime commis. Une sorte de mafia syndicale qui dénature le vrai syndicalisme dont la mission est de protéger les honnêtes travailleurs mais pas le criminels.

30 septembre 2022

Gaétan parent

Si je tue une personne je suis libéré au bout d’un certain ! Et certain propos me condamne à vie , C’est à dire une perpétuité,Bravo

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