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21 février 2022

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

L’église de Sainte-Béatrix est mise en vente

« Il fallait faire quelque chose »

Église Sainte-Béatrix

©Photo gracieuseté - L'Action

Une pancarte « à vendre » a été installée devant l’église de Sainte-Béatrix.

Depuis la fin de semaine dernière, une pancarte « à vendre » apparaît sur la façade de l’église de Sainte-Béatrix. En effet, à la suite de ce que la Fabrique perçoit comme un changement d’orientation du nouveau conseil municipal quant à l’acquisition du bâtiment, celle-ci n’a eu d’autre choix que d’aller de l’avant avec cette mise en vente.

En octobre 2020, la Municipalité de Sainte-Béatrix officialisait, via une résolution, son intention d’acquérir l’église et mandatait une firme d’experts dans le dossier. 

Le conseil municipal et la Fabrique St-Pierre de Belles-Montagnes souhaitaient assurer la pérennité de l’église en la transformant en centre multivocationnel où les activités de culte seraient préservées. L’acquisition devait se faire à court terme. 

Quinze mois plus tard, la reprise du bâtiment par la Municipalité n’a pas encore eu lieu et c’est un nouveau conseil qui a été élu en novembre dernier. 

Le marguillier mandaté dans le dossier, Gilles Émard, explique en entrevue avec L’Action que « tout est arrêté » et c’est pourquoi la Fabrique a décidé de mettre l’église en vente. 

Il souligne que la Fabrique se devait de réagir, devant le manque de bénévoles, le nombre de personnes qui fréquentent l’église qui diminue sans cesse et le déficit qui est important. « On est rendu-là, on n’est plus capable. » 

Le curé de la Paroisse, Pierre-Gervais Majeau, qualifie la situation de désolante. « En 1987, la Fabrique a cédé le presbytère et un grand terrain à la Municipalité pour 20 000 $. Elle a juste gardé un bureau. Trente ans plus tard, on aurait souhaité un retour d’ascenseur. » 

Le curé Majeau espérait que le projet d’une église à vocations multiples, où la culture, le culte et la vie communautaire se côtoieraient, voit le jour et soit porté conjointement par la Municipalité et la Fabrique. 

« Devant le constat que le conseil municipal ne semble plus intéressé, on n’avait d’autre choix que de la mettre en vente. » Le curé explique que les dépenses pour entretenir l’église, d’au minimum 30 000 $ par année, sont devenues trop importantes pour la Fabrique qui est en déficit. 

Selon Pierre-Gervais Majeau, la mise en place de la pancarte a créé une onde de choc. Il espère que cette décision pourra générer un projet porteur de sens ou alors entraîner une prise de conscience collective et un dénouement dans ce dossier. « Ça peut faire naître quelque chose d’inespéré et d’inattendu. Tout est possible. Ce n’est pas une question de jours ou de semaines, mais il fallait ouvrir le dossier et faire quelque chose. » 

Pierre-Gervais Majeau affirme que tout est sur la table. Son vœu le plus cher est toutefois qu’un projet multivocationnel, qui se ferait en partenariat avec la Fabrique, pointe à l’horizon pour sauver l’église.  

Une consultation à venir  

Joint par L’Action, le maire Daniel Arbour se dit ouvert quant aux projets qui pourraient être mis en place. 

Il a toutefois expliqué qu’à son arrivée, le nouveau conseil n’avait que très peu d’informations concernant les coûts qu’engendrerait une acquisition de l’église. « Tout ce qu’on avait, c’est une estimation des coûts pour faire une étude qui nous dirait dans quel état est l’église. Rappelons-nous que nous avons été élus il y a seulement trois mois, avec le budget à faire et plusieurs dossiers à régler. » 

M. Arbour confie qu’il est personnellement attaché à l’église de Sainte-Béatrix. « Le Québec s’est développé autour des églises, leur valeur est importante. » 

Vers la mi-mars, le maire aimerait tenir une rencontre officielle avec l’ensemble des représentants de la Fabrique. Il souhaite aussi initier une consultation citoyenne où la population pourra se prononcer sur l’avenir de l’église. « Au final, ce sont les contribuables qui vont payer. » 

Pour M. Arbour, le fait que la Fabrique ait officiellement mis l’église en vente permettra de lancer le débat et aux citoyens de se pencher sur la situation. « Il y aura peut-être aussi des gens intéressés à offrir une deuxième vocation à l’église tout en préservant le bâtiment. » 

« Il n’y a pas de fermeture de la part du conseil. Si on est capable de trouver un projet pour faire revivre l’église et de rentabiliser le tout, je vais travailler fort pour que ça fonctionne. Mais on va commencer par la première étape et voir si on achète le bâtiment ou non. Le débat va se faire », conclut-il. 

Église Sainte-Béatrix

©Photo gracieuseté - L'Action

Une pancarte « à vendre » a été installée devant l’église de Sainte-Béatrix.

Commentaires

10 juillet 2022

Brigitte Joseph

Bonjour, est ce que vous vendez les bancs?

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