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18 août 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Des activités de dynamitage critiquées par des opposants

Projet minier en Haute-Matawinie

Dynamitage

©Photo gracieuseté - L'Action

La période de dynamitage est déjà amorcée et continuera jusqu’au 20 août 2021.

La compagnie Nouveau Monde Graphite a annoncé le 7 août 2021 des opérations de dynamitage à Saint-Michel-des-Saints afin de creuser un accès à leur site minier. Plusieurs groupes d’opposants ont fait entendre leurs voix pour dénoncer les effets environnementaux, mais aussi les risques en matière de sécurité que ce dynamitage pourrait engendrer.

Principalement par voie de communiqué sur leur site internet et sur leur page Facebook, l’entreprise Nouveau Monde Graphite a averti la population de Saint-Michel-des-Saints que des opérations de dynamitage seraient mises en marche du 9 au 20 août 2021. Celles-ci serviront à creuser un chemin d’accès qui reliera la route 131 à l’emplacement de la future mine.

Le site de dynamitage est séparé en deux zones. Un « périmètre à risque » de 1,4 kilomètre de long et de 600 mètres de large a été délimité pour envelopper ces deux zones. Julie Paquet, vice-présidente aux communications pour Nouveau Monde Graphite, explique que le périmètre est une « zone d’impact dégagé et élargi » pour s’assurer par exemple que les débris projetés lors du dynamitage ne causent pas d’accidents.

Plan Dynamitage

©Photo gracieuseté - L'Action

Le périmètre qui entoure les zones de dynamitage est de 1,4 kilomètre de long et 600 mètres de large.

Un protocole de communication « déficient »

Dès l’annonce du dynamitage, des groupes d’opposants au projet minier se sont relayés l’information. D’ailleurs, ils décrient ne pas avoir été rapidement mis au courant par la compagnie. L’un des membres a découvert par hasard le communiqué sur le site de Nouveau Monde et en a fait part aux opposants.

À leur demande, un courriel de l’entreprise leur a été envoyé afin d’expliquer la situation. May Dagher, porte-parole de la Coalition des opposants à un projet minier en Haute-Matawinie (COPH), est confuse de voir que les dates de dynamitage sont différentes sur le communiqué et sur le courriel qu’ils ont reçu. « Ce n’est pas clair », se désole la porte-parole. Pour clarifier les choses, Julie Paquet a confirmé à L’Action que le dynamitage se ferait durant les semaines du 9 et du 16 août. Puisque les opérations ne se font que du lundi au vendredi, la date butoir serait donc le vendredi 20 août.

May Dagher ajoute en outre que la compagnie demande dans leur communiqué de relayer l’information : « Ce n’est pas à nous de relayer l’information. C’est le devoir de Nouveau Monde Graphite d’émettre un protocole de communication avant le dynamitage. »

La COPH regrette que le communiqué n’ait pas été diffusé plus tôt et seulement par voie de communiqué sur Facebook et sur le site de la compagnie. « [Ceux] qui n’ont pas accès à Internet ou n’importe quel visiteur qui n’est pas allé voir [le communiqué] n’a pas idée des activités qui vont avoir lieu », souligne Mme Dagher. La sécurité des citoyens et des visiteurs l’inquiète puisque plusieurs sentiers destinés aux randonneurs, aux cyclistes et aux véhicules tout-terrain traversent le périmètre. Julie Paquet assure que Nouveau Monde a été « proactif au niveau des communications » et que les villégiateurs, les commerçants et les résidents près de la zone ont été avertis.

Elle indique aussi que plusieurs mesures de sécurité sont mises en place : « Il y a des alertes sonores, un contrôle des personnes pouvant avoir accès au site, une zone de radio privée pour la communication », énumère-t-elle. May Dagher considère que, malgré des mesures comme les alertes sonores, le risque demeure : « Le citoyen qui est déjà sur place n’a pas le temps de réagir. »

Mme Paquet soutient que le projet est conforme. Des permis de 16 institutions, provenant autant de la municipalité que de la MRC ainsi que des ministères provinciaux et fédéraux, sont en voie d'être obtenus. Elle ajoute que la compagnie doit se conformer à des règlements et que des rapports doivent être rendus. « Ce n’est pas parce que le gouvernement a accepté [le projet] que nous avons carte blanche », déclare-t-elle.

Trois demandes

Les groupes d’opposants se sont entendus pour envoyer un courriel à Alain Rochon, directeur à la Direction régionale du centre de contrôle environnemental de Montréal, de Laval, de Lanaudière et des Laurentides, dans lequel ils ont écrit trois demandes. La première est la soumission de la part de Nouveau Monde d’un « protocole de communication révisé pour assurer la sécurité de tous les usagers du territoire ».

Les opposants veulent également un « plan de dynamitage détaillé » ainsi que la « présence d’un inspecteur en environnement ». Ce dernier assurerait la surveillance des lieux, mais aussi de la prise des données en lien avec les nuages toxiques, les ondes de choc, les projectiles, la qualité de l’eau et tout autre chose qui pourrait résulter des opérations. La vice-présidente aux communications, Julie Paquet, défend le fait que l’entreprise spécialisée en dynamitage, PGP Dynamitage, est responsable des opérations. En outre, elle ajoute que des véhicules de garde guetteront le périmètre pour s’assurer qu’il n’y ait aucun accident. Pour l’instant, Mme Paquet déclare qu’« il n’y a pas eu de mauvaises surprises ou de curieux » dans le périmètre à risque.

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