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08 avril 2021

Les pluralistes et leur dédain du français

Lettre ouverte

Depuis plusieurs années et maintenant plus que jamais, certains groupes, notamment issus de la non-binarité et de la transidentité, attaquent la langue française en l’accusant de manquer d’inclusivité. Ces derniers réclament de nouvelles réformes, selon moi, parfois aberrantes et qui ne devraient pas être admises par l’Académie française. À titre d’exemple, certaines personnes demandent que l’on abolisse la loi du « masculin l’emporte » puisqu’elle serait, selon eux, un symbole de la domination masculine éhontée. De plus, certains voudraient que l’on adopte des pronoms dits « neutre » pour parler des gens qui non-binaires.

L’utilisation de pronom non genré est un projet qui fait peur dans une perspective sociétale. Bien que je comprenne l’importance que certains attachent à cette mesure, j’ai peur que ces recommandations polarisent davantage le débat entre les pluralistes qui veulent davantage de reconnaissances et ceux qui sont pour le statu quo et rejettent ce principe de non-binarité. Pour cette raison, il est clair que normaliser ces pronoms aurait pour impacte de compliquer les interactions sociales entre les deux groupes mentionnés plus haut.

Par ailleurs, à titre de fait, ces recommandations ont été refusées de façon arbitraire par l’Académie française, alors pourquoi devrions-nous les utiliser? Là où certains y voient un refus d’inclusivité, il peut s’agir davantage de la volonté de garder une simplicité dans une langue déjà très complexe de nature. C’est donc, en ce sens, une décision désolante pour certains, mais prise dans une visée rationnelle.

De plus, il faut se poser la question ; « jusqu’où ces demandes iront-elles ». Il est inconcevable que l’Académie française adopte de nouveaux pronoms pour répondre aux demandent d’un groupe en particulier. Elle doit poser des balises maintenant, sinon le français de devenir une arme idéologique où chacun demanderait ses propres réformes, ce serait l’anarchie.

Frédéric Bergeron

Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette 

 

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