28 janvier 2021

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

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©gracieuseté - L'Action

Le député Yves Perron.

À moins de cinq semaines de la semaine de relâche, les élus Bloquistes déplorent le manque flagrant de leadership du premier ministre. Ils craignent que le fédéral «vole sans pilote» en pleine pandémie.

Propositions

Le Bloc Québécois propose cinq mesures pour les aéroports.

Il demande l’interdiction complète des vols non essentiels vers l’étranger et veut l’application aux déplacements aériens des mêmes règles qu’aux déplacements terrestres.

Il préconise l’imposition d’une quarantaine surveillée de deux semaines à la charge du voyageur de retour d’un voyage non essentiel, à la charge de l’employeur si le déplacement est essentiel et lié au travail ou à la charge de l’État si le déplacement est humanitaire.

Il demande la transmission à Québec de l’autorité en matière de surveillance des quarantaines, avec pouvoir de sanction. Et il désire la garantie de remboursement des vols annulés pour des raisons sanitaires.

Yves-François Blanchet dénonce vivement ce qu’il qualifie de «manque terrible de leadership de Justin Trudeau» sur le contrôle des frontières.

«Chaque jour, des gens reviennent au Québec comme si de rien n’était avant de rentrer chez eux, sans suivi sérieux de leur quarantaine. Et les Libéraux tergiversent, jasent, taponnent et le premier ministre ne décide rien! Les États-Unis de Joe Biden restreignent les vols à l’étranger alors que les Libéraux calculent combien de votes ça leur coûterait», martèle-t-il.

Yves Perron mentionne qu’il est inacceptable qu’Ottawa se pose en autorité sanitaire et frontalière sans prendre ses responsabilités.

«Au moins, le gouvernement du Québec se comporte de façon responsable et envisage d’appliquer à la place du gouvernement fédéral un contrôle aux aéroports et une surveillance des quarantaines. Il a besoin qu’on lui confie les pouvoirs de sanction. Alors que les Québécois doivent planifier une semaine de relâche scolaire qui s’annonce compliquée, les Libéraux font preuve d’un manque de leadership inquiétant», dit-il.

Yves Perron s’inquiète, dans ce contexte, du mauvais départ de Justin Trudeau face au nouveau président américain. «D’abord, Pfizer produit son vaccin au Michigan. On pourrait presque aller y chercher des doses à vélo!. Lors de leur conversation, est-ce que Justin Trudeau a demandé au président Biden une exception afin de faire livrer du Michigan les doses retardées et raccourcir ainsi l’échéancier de vaccination?», interroge-t-il.

Il évalue que Justin Trudeau ne semble pas placer les priorités aux bons endroits.

«Le fantasme électoral de Justin Trudeau  ne doit pas faire en sorte qu’il cache des informations aux Québécois et aux Canadiens et qu’il maquille une dure réalité et se retienne de poser les bons gestes», conclut-il. (PB)