Tribune libre
Retour16 avril 2020
Pénurie d’affection
Lettre ouverte
Un câlin, un fou rire, des paroles échangées avec des gens qu’on aime, ces choses qui semblent si anodines, mais qui sont si cruciales pour notre bien-être, se trouvent à être interdites dans ces temps de crise sanitaire, et ce, probablement pour plus longtemps qu’on ne le pense si certains continuent d’agir contre les consignes.
La crise actuelle nous oblige à tous s’éloigner les uns des autres, à éviter de nous toucher. Toutefois, le contact humain est essentiel, pas seulement pour le moral, mais aussi pour notre santé. Il a été démontré que la solitude et le manque de contact humain peuvent être aussi négatifs sur la santé que l’obésité ou le tabagisme. Dans des temps de célébrations comme cette fin de semaine, cette solitude se fait ressentir fortement.
Dans ma famille, les fêtes de Pâques ont toujours été un moment de célébration. Enfants, nous courrions dans la maison, cherchant les chocolats cachés par ma grand-mère. Plus vieux, c’est devenu un moment chaleureux où nous nous retrouvons tous. Cette année, Pâques a été plutôt moche. Au matin de Pâques, je suis allée chez mes grands-parents pour leur apporter de la nourriture, séparer de deux mètres et par la porte moustiquaire, aller chez eux n’avait jamais été aussi froid. Ils disaient se sentir seuls et être triste de ne pas me serrer dans leurs bras. Voir mes grands-parents comme ça, au bord des larmes, qu’ils cachaient pour ne pas me brusquer, m’a fait voir comment cette pandémie brime la chaleur humaine.
Les contacts humains sont importants, il est primordial que nous fassions tout dans nos moyens pour mettre fin au confinement et à la distanciation sociale au plus vite et de façon sécuritaire. Pour toutes ces personnes seuls qui s’ennuient, faisons notre part, respectons les consignes.
Roxanne Labrosse
Étudiante en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
Commentaires