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05 mars 2019

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Les étudiants se mobilisent pour des meilleures conditions de stages

Campagne Stagiaires en solde

©(Photo gracieuseté)

La campagne Stagiaires en solde était à Joliette jeudi dernier.

ÉDUCATION. Des actions de mobilisation se sont déroulées jeudi dernier au Cégep à Joliette dans le cadre de la campagne Stagiaires en solde. Au cœur de celle-ci, les étudiants ont exprimé leur ras-le-bol de voir aucune condition pour les stagiaires. Ils revendiquent pour ceux-ci une compensation financière et l’accès à des protections légales. 

« On remarque que les stages non compensés et non rémunérés sont majoritairement dans des milieux plus féminins comme le milieu de la santé et du travail social. C’est donc notamment par souci d’équité sociale et salariale que nous voyons le besoin de mieux encadrer les stages», a commenté le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fred-William Mireault.  

La FECQ mentionne que 22,4% des stagiaires n’ont pas de contrat formel lors de leur stage et que les normes du travail ne protègent que peu d’entre eux. Ce seraient 77% des étudiants stagiaires qui ne sont pas rémunérés, principalement dans le domaine public, parapublic et communautaire. 

« Pour certains étudiants, ça peut même les empêcher d’aller vers un programme. Donc pour nous, c’est aussi une façon de valoriser des professions. On sait qu’il y a une pénurie d’infirmières en ce moment, alors de rémunérer les stages permettrait peut-être d’attirer plus d’étudiants dans cette technique et de les garder, car le taux de rétention est faible», a déclaré Fred-William en entrevue avec L’Action.   

Il a ajouté que le niveau d’anxiété chez les étudiants qui font des stages est plus élevé et qu’ils sont confrontés à un certain stress financier. Dans le pire des scénarios, un étudiant qui n’est pas couvert pourrait avoir un accident sur son milieu de travail. C’est pourquoi les étudiants souhaitent, qu’au-delà des compensations financières, il y ait aussi un encadrement et des protections légales pour les stagiaires. 

La FECQ ne croit pas que ces mesures pourraient avoir des répercussions chez les employeurs. « Les entreprises ont déjà un avantage à rémunérer les stages parce qu’ils bénéficient d’un crédit d’impôt offert par le gouvernement et on veut que le milieu public ait ce même avantage. Pour les plus petites entreprises et le milieu communautaire peut-être qu’il pourrait aussi y avoir une subvention gouvernementale. »  

Plusieurs démarches 

Cette campagne, menée par les associations membres de la FECQ et celles de l’Union étudiante du Québec (UEQ), fait actuellement le tour du Québec. La FECQ était en Gaspésie il y a deux semaines et dans Lanaudière la semaine dernière et sa tournée se poursuivra au cours des prochaines semaines. À Joliette, les étudiants ont signé une bannière. Une pétition, que les associations étudiantes font signer par les membres, sera aussi déposée à l’Assemblée nationale. 

«On sent sur le terrain que c’est un enjeu qui rassemble beaucoup et qui intéresse les gens.» Il s’agit aussi d’une belle occasion pour la FECQ d’aller à la rencontre des stagiaires, d’écouter leurs histoires et de récolter leurs témoignages. « Quand on représente 80 000 membres, d’avoir le point de vue de tous est difficile, mais cette campagne-là est vraiment une belle occasion.» 

La FECQ et l’UEQ ont aussi rédigé un projet de loi en plus d’avoir rencontré le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Jean-François Roberge et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet.  

« Ce qu’on veut montrer au gouvernement, c’est que les gens s’attendent à du changement dès cet hiver pour qu’il y ait des actions à l’automne prochain.» La FECQ s’attend à ce que le gouvernement démontre sa bonne foi dans ce dossier en accordant des sommes d’argent pour les stages dans son budget du 21 mars.  

« Le gouvernement a demandé six mois pour agir. S’il veut remplir son engagement, le ministre des Finances Éric Girard devra prévoir des sommes pour compenser les stagiaires», a terminé Fred-William Mireault. 

Pour visiter le site de campagne: www.stagiairesensolde.com 

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