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25 octobre 2018

Jacques Taillefer reconnu coupable de 14 chefs d’accusation

Il sera incarcéré jusqu’à sa sentence à la fin novembre

Jacques Taillefer

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy - L'Action

Jacques Taillefer a été accusé de 14 chefs de nature sexuelle sur les 21 pesant contre lui et recevra sa sentence le 26 novembre.

JUSTICE. Jeudi, au Palais de justice de Joliette, l’ancien professeur de musique Jacques Taillefer a été reconnu coupable de 14 chefs d’accusation de nature sexuelle pesant contre lui, en plus d’être incarcéré jusqu’à sa sentence, prévue le 26 novembre.

Dans un exposé de deux heures en fin d’avant-midi, le juge Jean Roy a reconstitué les faits des 21 chefs d’accusation de M. Taillefer. Ce dernier a été reconnu coupable de 14 chefs et acquitté d’un d’entre eux. Un arrêt pour les six autres chefs a été décrété afin d’éviter une multiple condamnation à l’accusé.

Lors de son verdict, le juge a écarté totalement le témoignage de l’accusé, et ce, malgré le fait qu’il ne détenait aucun antécédent judiciaire. À ses yeux, il ne faisait aucun doute; le témoignage était « invraisemblable » et comportait des « contradictions et une fidélité douteuse ».

En après-midi, la Couronne et la Défense ont délibéré sur l’incarcération immédiate de M. Taillefer. La Couronne a laissé entendre que le procès avait « assez duré » et compte tenu de la peine et des victimes, qu’il devait être sous les barreaux jusqu’à sa sentence.

De son côté, la Défense a soulevé l’article 11.e de la Charte des Droits et Libertés canadienne (tout inculpé a le droit de ne pas être privé sans juste cause d'une mise en liberté assortie d'un cautionnement raisonnable). De plus, elle a laissé entendre que son client a toujours respecté les conditions « très restrictives » à son égard.

Le juge Roy, après avoir entendu les deux parties, a rendu son verdict. En considérant que la présomption d’innocence ne s’applique plus, que l’accusé fait face à une longue peine d’emprisonnement, que l’accusé a commis des gestes de nature sexuelle sur une longue période et qu’ils sont graves et répétitifs, il a ordonné l’emprisonnement jusqu’à sa sentence.

« La détention avant la représentation de sa peine est pour protéger le public et assurer sa sécurité. M. Taillefer représente un danger, et ce, même sans avoir transgressé ses conditions », a-t-il ajouté.

Plusieurs des victimes étaient présentes dans la salle et ont été soulagées du verdict. Elles auront l’occasion de se faire entendre le 26 novembre prochain, lors du jugement ainsi que du délibéré de la peine.

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