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06 février 2017

Le refuge pour sans-abri refuse de plus en plus de gens

Hébergement d'urgence Lanaudière

©Photo TC Media - Caroline Morneau

ITINÉRANCE. Hébergement d'urgence Lanaudière, un refuge pour les sans-abri à Joliette, doit refuser jusqu'à quatre personnes par jour dans ses dortoirs, en période de pointe. Une situation occasionnée par le phénomène d'itinérance en croissance dans la région, estime la coordonnatrice Francine Ouellet.

La mission de l'établissement, sis sur le boulevard Manseau, à Joliette, s'articule en deux volets distincts, soit l'hébergement prolongé et les dortoirs d'urgence. Depuis sa création, il y a 27 ans, la maison offre un toit et des services d'accompagnement aux adultes en situation précaire, sur une période pouvant aller jusqu'à deux mois, selon les cas.

« Le centre d'hébergement est avant tout un tremplin pour les personnes qui traversent une période plus difficile. Ici, les gens ont la possibilité d'être logés et nourris durant plusieurs semaines au coût de 8 $ par jour (environ 240 $ par mois) », explique Mme Ouellet.

Pour être admissibles à l'hébergement, toutefois, les résidents doivent respecter plusieurs règles, comme arriver sobres et s'impliquer dans la préparation des repas. À leur entrée au centre, ils doivent faire congeler leurs vêtements durant 48 h pour prévenir la propagation de punaises de lit.

« Pour accéder à l'hébergement, les requérants doivent démontrer qu'ils ont une volonté de se prendre en main, ajoute-t-elle. Des intervenants les accompagnent et fixent des objectifs avec eux, selon les cas. Certains veulent s'outiller pour se trouver un emploi, d'autres veulent arrêter de consommer. On les aide à cheminer en fonction de ce qu'ils souhaitent améliorer. »   

Depuis six ans, par ailleurs, des dortoirs d'urgence sont à la disposition de ceux qui se cherchent un toit pour une nuit. Pour avoir accès à ce service de dépannage, les gens doivent réserver une place durant la journée. Si un lit est disponible, ils sont invités à se présenter au refuge le soir même. Un repas leur est servi gratuitement, ainsi qu'une place pour dormir.

« Les dortoirs sont gratuits. On prend tout le monde, il n'y a pas de règles ou de prérequis. Par contre, les places ne sont pas garanties et on doit régulièrement refuser des gens. C'est premier arrivé, premier servi. »

Il faudrait deux fois plus de lits

Six lits sont disponibles dans les dortoirs. Étant donné que ce service a été ajouté ces dernières années, la maison d'hébergement ne dispose pas d'une allocation récurrente pour en assurer le roulement.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière et le gouvernement, notamment, concèdent surtout des sommes pour le volet hébergement et « prise en charge » de l'organisme.

Pour ce qui est du volet dortoir, le budget est à refaire chaque année, indique Mme Ouellet. À titre d'exemple, une  enveloppe ministérielle de 30 000 $, qui s'ajoute aux allocations habituelles, a récemment été accordée à l'organisme par le gouvernement du Québec. De l'argent qui sera investi dans les dortoirs, mais qui ne sera pas garanti à pareille date, l'an prochain.

« On se débrouille avec ce qu'on a, mais avec les besoins grandissants, on aimerait augmenter le nombre de lits. Pour offrir plus de services, il nous faudrait des sommes accordées sur une base récurrente. Il faudrait peut-être avoir un espace de plus et du personnel de plus pour assurer la garde de nuit », explique Mme Ouellet, insistant sur le fait que son refuge est le seul à offrir des dortoirs d'urgence aux adultes de Joliette.

Pour répondre adéquatement à la demande, affirme-t-elle, l'établissement espère doubler les places dans les dortoirs, à raison de 200 jours par année.

« On n'a pas déployé ce service pour rien. Les besoins sont là, à des moments précis dans l'année. L'itinérance, ce n'est pas juste à Montréal que ça existe. Et les démunis n'ont pas tous le mot "itinérant" écrit dans le front. Certains vivent l'itinérance momentanément, à la suite d'une perte d'emploi, par exemple. La majorité des gens qu'on aide ne sont pas sans-abri sur une base permanente. »

À lire aussi: Revenir pour mieux repartir

Commentaires

12 septembre 2020

Francine lajoie

Bonjour,jaurais un don a faire de tuques mitaines foulard et pantoufles ,que j,ai tricoté depuis 1an pour les étinérant esce que ca vous interesse je vous les donne merci !

16 novembre 2020

Normand

J aurais dès couverture à donné svp donnez moi l adresse

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