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06 février 2017

Revenir pour mieux repartir

Hébergement d'urgence Lanaudière

©Photo TC Media - Caroline Morneau

ITINÉRANCE. Richard n'en est pas à sa première visite à Hébergement d'urgence Lanaudière. De retour depuis peu, il est bien décidé, cette fois, à terminer ses études et à restreindre sa consommation.

« Je vais rester ici jusqu'à ce que mes stages commencent », dit-il simplement. Il raconte que son premier passage en hébergement prolongé au refuge s'est avéré non concluant.

 « J'étais rempli de colère, se souvient-il. Je suis resté peut-être deux ou trois semaines, le temps que je reçoive mon chèque (de l'aide sociale). Je n'étais pas prêt à m'aider à ce moment-là. »

À sa deuxième visite, au printemps dernier, il a arrêté de consommer complètement, mais a rechuté, quelque temps plus tard.

De retour à la maison d'hébergement depuis tout récemment, il se dit déterminé à se trouver un nouveau logement et à cheminer  vers sa nouvelle vie professionnelle. Il suit présentement un cours de quelques mois pour travailler à la manutention en milieu industriel.

« Je n'ai jamais connu la rue comme tel, mais je suis passé par des moments pas trop faciles. Je suis ici en attendant de me trouver un logement, car je ne vis plus avec mon ancienne blonde. Je me donne comme objectif de solidifier mon abstinence. J'y vais une étape à la fois. »

« Plusieurs de nos résidents reviennent plusieurs fois, explique la coordonnatrice à Hébergement d'urgence Lanaudière, Francine Ouellet. Ils quittent et ils reviennent. C'est certain qu'on ne peut généralement pas les garder plus de deux mois. Le but de l'organisme, c'est de faire en sorte que nos bénéficiaires fassent des progrès vers l'autonomie. Notre idéal serait que tous les gens qui sortent d'ici aient trouvé un domicile fixe. »

Mme Ouellet ajoute que les intervenants peuvent effectuer un suivi auprès des bénéficiaires, après leur départ, si ces derniers le souhaitent.

« Ils sont libres de revenir, s'ils le veulent. S'ils respectent les règles et qu'on sent qu'ils sont prêts à s'aider, on les accueille de nouveau avec plaisir. »

Selon Richard, les règles appliquées au centre d'hébergement sont « très strictes », mais « nécessaires ». Les résidents, notamment, doivent arriver sobres au centre et s'impliquer dans la préparation des repas.

« Des fois, ça peut créer des frictions et de la frustration, mais en même temps, ça prend des règles pour que ça fonctionne. Pour ceux qui n'aiment pas l'autorité, c'est peut-être un peu plus dur, mais moi, de mon côté, je n'ai pas de misère à m'intégrer et à m'adapter. »

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