Plusieurs organisations partagent leur joie pour la restauration de la route 3

La MRC de Matawinie, Tourisme Lanaudière et la Chambre de commerce de la Haute-Matawinie saluent l’annonce du lancement de l’appel d’offres pour les travaux de restauration de la route 3 par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et le ministère du Tourisme. Le projet représente un investissement significatif du gouvernement du Québec, témoignant de son engagement envers la région et envers l’accessibilité des parcs nationaux.

Cette initiative, qui reliera les municipalités de Saint-Donat et de Saint-Michel-des-Saints en traversant le parc national du Mont-Tremblant, est attendue depuis longtemps par les citoyens, ainsi que par le milieu municipal, touristique et d’affaires. Elle avait initialement pour ambition de créer une route panoramique asphaltée, dotée d’une voie cyclable, pour améliorer la sécurité publique et renforcer l’attractivité touristique de la région. « Nous saluons l'investissement du gouvernement du Québec pour la route 3. Ensemble, nous demeurons unis pour que ce projet puisse évoluer et répondre aux besoins de notre communauté », a mentionné France Chapdelaine, directrice générale de la Chambre de commerce de la Haute-Matawinie.

Le directeur général de Tourisme Lanaudière, Denis Brochu, abonde dans le même sens et réitère son engagement à travailler étroitement avec le Ministère, le gouvernement et la Sépaq. « Un projet structurant de l’offre récréotouristique représenterait de très importantes retombées économiques pour Lanaudière et un atout majeur pour le développement de l’offre touristique internationale du Québec. Nous attendons avec enthousiasme la poursuite de cette collaboration, essentielle au développement durable et à la prospérité de la région. »

Un lien quatre saisons espéré

Le plan annoncé présente une révision par rapport aux attentes initiales du milieu. Les travaux d’amélioration de la route 3 apporteront une correction de courbes, l’ajout de ponceaux et la mise aux normes du drainage pour faire face aux changements climatiques. La route sera principalement en gravier, limitant son accès à trois saisons par an. Toutefois, les institutions indiquent que, bien que cette réfection constitue une avancée majeure, elle ne constitue pas une solution complète aux enjeux croissants de sécurité publique, particulièrement en raison des épisodes météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquents.

Elles ajoutent que les retombées économiques envisagées par le projet initial ne seront pas optimales tant que cette route panoramique à vocation touristique ne sera pas asphaltée, au bénéfice des cyclistes et des clientèles touristiques croissantes en déplacement dans la région de Lanaudière et cherchant à explorer des territoires situés plus à l’écart des grands réseaux autoroutiers. « Le gouvernement du Québec invoque des contraintes budgétaires et des enjeux d’acceptabilité sociale pour justifier ces modifications, et nous comprenons ces considérations. Nous demeurons toutefois optimistes quant aux possibilités de bonifier ce projet dans l’avenir pour répondre pleinement aux attentes de nos citoyens et d’atteindre les objectifs de sécurité publique et maximiser les retombées économiques et touristiques escomptées », a souligné Isabelle Perreault, préfète de la MRC de Matawinie et mairesse de la municipalité de Saint-Alphonse-Rodriguez.

Les acteurs du milieu considèrent qu’il est impératif d'assurer un lien quatre saisons pour voie de contournement dans le nord de la région pour éviter toute situation qui enclaverait sa population. Il faut rappeler que le projet initial visait la création d’une boucle touristique permettant de relier la région de Lanaudière aux Laurentides et à la Mauricie.