La Ville de Joliette a inauguré le 17 janvier la nouvelle rue France-Robertson. Pour l’occasion, plusieurs proches de Mme Robertson et membres de communautés autochtones se sont réunis dans le but d’honorer la mémoire de cette dame qui s’est beaucoup impliquée pour les droits des Premières Nations.
Située dans le district Saint-Pierre Sud et Carrefour-du-Moulin Ouest, cette nouvelle appellation vient remplacer la rue Père Florian-Bournival en lien avec les allégations d’agressions sexuelles qui pèsent sur le religieux. Approuvé par la Commission de toponymie du Québec, le nouveau nom a été sélectionné dans le but de souligner l’apport de femmes à la communauté.
Au coin des rues France-Robertson et Roland-Gauvreau, plusieurs amis et membres de la famille de Mme Robertson se sont regroupés pour l’occasion, dont sa mère. Celle-ci s’est dite très honorée d’assister à cette inauguration et de voir à quel point sa fille était aimée. « Je suis très contente, mais, en mon cœur de mère, je suis triste », a-t-elle avoué avec émotion.
Le chef du Conseil des Atikamekw de Manawan, Sipi Flamand, a également prononcé quelques mots pour saluer cette initiative. « France Robertson était une femme qui a inspiré plusieurs jeunes de la région et qui a grandement lutté contre le racisme envers les Autochtones », a indiqué M. Flamand. Le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose, a aussi ajouté que Mme Robertson était connue auprès de ses pairs « pour sa bienveillance, son humanisme et sa modestie ».
Rappelons que France Robertson est originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh. Elle a œuvré à titre de directrice du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière de 2012 à 2018. Elle a également travaillé pendant 10 ans au sein du mouvement Femmes Autochtones du Québec. Impliquée au conseil d’administration du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec durant cinq ans, elle en a également assumé le poste de présidente par intérim.