Le Conseil de bande Atikamekw de Manawan a signé une résolution de soutien et de participation au projet de couloir aérien pour les services de drones visant la livraison de biens de première nécessité à la communauté. Puisque plusieurs peuples éloignés font face à d’importants défis liés aux contraintes géographiques et aux infrastructures limitées, ce projet était l’occasion parfaite pour le Conseil de s’impliquer au début du processus et d’assurer que les développements se font en respect des philosophies et des traditions des peuples autochtones.
« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le développement technologique n’est pas incompatible avec les traditions des peuples des Premières Nations. Il faut simplement réfléchir à ces développements en harmonie et non au détriment des traditions. La meilleure façon de le faire est d’impliquer les personnes impactées et les personnes détenant le savoir dans le processus plutôt que de présupposer les réactions des concernés », exprime Sipi Flamand, chef de la communauté Atikamekw de Manawan.
Ce projet, conçu par Vertiko Mobilité inc., Jaunt Air Mobilité et CAE, constitue également une première étape vers le déploiement de services aériens par drone à partir des communautés des Premières Nations et opérés par des membres formés de ces communautés. « Nous avons eu dans un passé récent des déchirures sociales créées par des événements malheureux, causés soit par le fait que les membres de notre Communauté doivent se déplacer sur de grandes distances pour recevoir des soins de santé adéquats, ou par le fait que certains médicaments ou traitements d’urgence ne sont pas accessibles directement à Manawan. Ces innovations technologiques viendront augmenter la disponibilité et la rapidité de livraison d’un grand nombre de services d’urgence », ajoute le vice-chef de la Communauté Atikamekw de Manawan, Paul-Émile Ottawa.
John Valley, président de Vertiko Mobilité Inc., et son vice-président exécutif, Yannick Richard, sont heureux de voir se concrétiser ce projet rassembleur pour toute l’industrie tout en mettant en avant les régions et les communautés autochtones. « Ce n’est pas tout d’identifier les modèles d’affaires capables de soutenir les développements, il faut également que les projets aient un impact positif sur les communautés dans lesquelles ils prennent place. Sinon, est-ce que nous sommes vraiment en présence de technologies qui font évoluer l’humanité ? », questionne en terminant M. Richard.