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12 avril 2017

La place des femmes en politique, encore du chemin à parcourir

©Photo TC Media - Caroline Morneau

POLITIQUE. De présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) à mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy connaît une carrière politique très chargée. Toute sa vie, elle a travaillé très fort pour se tailler une place dans un univers principalement constitué d'hommes.

Avant d'être élue conseillère municipale à Sainte-Julie en 1996, Mme Roy était une citoyenne comme bien d'autres. Elle se souvient avoir posé une question au conseil de ville, un soir, concernant des problèmes de vermine dans son voisinage.

« Ce n'était pas un problème bien grave, mais j'étais choquée de la réponse qu'on m'avait donnée. En tant que citoyenne, je me disais que je méritais qu'on me considère davantage. On m'a dit, "si vous n'êtes pas contente madame, vous n'avez qu'à vous présenter aux prochaines élections". Eh bien, c'est ce que j'ai fait », raconte-t-elle, lors de son passage au Château Joliette, à l'occasion d'un dîner-conférence orchestré par la chambre de commerce.

Durant son discours, Mme Roy a invité les femmes à avoir plus confiance en elles et à se présenter en politique. Elle s'est également adressée aux hommes en les invitant à aller chercher les femmes qui ont les compétences requises pour travailler à leurs côtés. Selon elle, l'avancement de la femme passe par une volonté des deux sexes à encourager la parité.

« J'invite les femmes à être incontournables, et j'invite les hommes à aller chercher des incontournables. »

Très impliquée dans le milieu municipal, Suzanne Roy a été conseillère à Sainte-Julie de 1995 à 2005, puis elle a été élue comme mairesse de la Ville. Une fonction qu'elle occupe encore aujourd'hui. Parmi ses autres réalisations importantes, soulignons qu'elle a été la deuxième femme à présider le conseil d'administration de l'UMQ, de 2014 à 2016. Elle a également été préfète de la MRC de Marguerite-D’Youville, de décembre 2005 à juin 2014.

« Par chez nous, les préfètes, on les appelle "les parfaites" », blague-t-elle, devant l'auditoire majoritairement féminin.

Elle en profite pour rappeler l'importance de la diversification des genres en politique et le chemin qu'il reste à parcourir pour y arriver.

Au fédéral en 2015, cite-t-elle à titre d'exemple, 88 femmes ont été élues aux Communes, soit un pourcentage de représentation d'un peu plus de 30 %. À L'Assemblée nationale, les femmes sont présentes à 27 %, tandis qu'au palier municipal, seulement 32 % des élus à travers le Québec, sont des mairesses et des conseillères.

« C'est encore trop peu. On peut améliorer ça, mais il faut que tout le monde mette du sien. Il faut que les femmes foncent et qu'elles acceptent qu'elles ne peuvent pas être parfaites dans tout. Avoir une carrière et des enfants, c'est possible, quand on accepte qu'on a droit à l'erreur parfois. Il faut aussi que les hommes donnent  la chance aux femmes de prouver ce qu'elles peuvent faire en les aidant avec la conciliation travail-famille. »

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