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12 mai 2017

Le projet de mine de graphite à Saint-Michel est sous la loupe

©Photo gracieuseté

ENVIRONNEMENT. Des représentants d'une coalition, dont la mission est de veiller aux bonnes pratiques sociales et environnementales des compagnies minières, seront de passage à Saint-Michel-des-Saints ces prochains jours pour rencontrer les citoyens et les élus locaux. Ils souhaitent prendre le pouls du milieu quant à la potentielle ouverture d'une mine de graphite en 2020.

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La Coalition Québec meilleure mine et MiningWatch Canada, des regroupements indépendants du gouvernement et des minières, feront une première « mission terrain » à Saint-Michel, les 14, 15 et 16 mai.

Ugo Lapointe, cofondateur de la Coalition Québec meilleure mine et coordonnateur à MiningWatch Canada explique que les organisations qu'il représente ont reçu, ces derniers temps, plusieurs appels de citoyens inquiets des impacts potentiels du projet minier dans leur municipalité.

« On a décidé de leur rendre visite, parce qu'on est conscient que le projet déployé à Saint-Michel comprend des aspects inquiétants sur le plan environnemental, comme tous les projets miniers d'ailleurs. Pour l'instant, on va écouter ce que tout le monde a à dire là-dessus, incluant l'entreprise Nouveau-Monde qui est derrière le projet, et on va dresser un bilan sur ce qui ressort. C'est important pour nous d'aller sur le terrain pour bien comprendre la situation », précise M. Lapointe.

Des enjeux préoccupants

Le but ultime de la Coalition Québec meilleure mine, explique Ugo Lapointe, est d'informer adéquatement les élus et les citoyens, et ce, « en toute neutralité », après avoir consulté toutes les parties, sur les impacts de l'ouverture d'une mine. L'organisation peut aussi accompagner les gens qui souhaitent s'opposer à l'exploitation minière, dans la mesure où elle juge que l'opposition est légitime.

« Tout ce qu'on veut pour l'instant, c'est tâter le terrain. Ce que je peux vous dire, c'est qu'on ne se déplace jamais pour rien. Il y a des centaines de projets miniers déployés à travers le Québec chaque année, c'est sûr qu'on ne va pas partout. À Saint-Michel, nous avons ciblé des enjeux préoccupants et nous voulons pousser l'investigation plus loin », poursuit M. Lapointe, faisant notamment référence aux substances toxiques et aux 60 millions de tonnes de résidus et de roches stériles que l'exploitation entraînerait, selon des études effectuées par la compagnie minière Nouveau-Monde.

Il fait également référence aux riverains potentiellement touchés, dont plusieurs sont établis dans un rayon de moins de deux kilomètres du site d'extraction. Le contexte géographique et la présence de nombreux lacs pèsent également dans la balance.

Rappelons que le projet de mine de graphite vise à extraire une fosse à ciel ouvert de plus de 2 km de longueur, à moins de 5 km de Saint-Michel-des-Saints et du Parc régional du Lac Taureau, un territoire réputé pour sa vocation récréotouristique et sa villégiature. Des géologues auraient découvert plus de 80 millions de tonnes de minerais dans une zone située au sud-ouest du village. Des travaux exploratoires y sont effectués depuis environ deux ans. Le site d'extraction permettrait la création de 150 emplois directs et indirects en Haute-Matawinie sur environ 25 ans.

« Je vois d'un bon œil le fait qu'un groupe comme celui-là intervienne et s'assure que nous procédions dans les règles de l'art. C'est tout à fait normal, on s'y attendait. On n'a aucune inquiétude, parce qu'on développe le projet avec les dernières techniques pour qu'il ait le moins d'impacts environnementaux possible », témoigne pour sa part Éric Desaulniers, géologue et président de l'entreprise Nouveau-Monde.

Il ajoute que sa compagnie effectue justement des études, présentement, sur les potentiels impacts environnementaux et sociaux du projet. Les résultats devraient être connus en 2018. 

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