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14 novembre 2017

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Kim Clavel fera enfin ses débuts professionnels

Boxe

©(Photo gracieuseté- Vincent Ethier / Eye of the Tiger Management)

BOXE. Après avoir accumulé les exploits en boxe amateur, dont cinq titres de championne canadienne, l'athlète lanaudoise Kim Clavel a fait le grand saut vers le monde professionnel. Elle y effectuera son premier combat le 16 décembre prochain à la place Bell dans le cadre du championnat du monde WBO des poids moyens qui opposera David Lemieux à Billy Joe Saunders.

« Ce sera gros et impressionnant vu de l'extérieur, mais une fois sur le ring, je serai tellement concentrée que j'oublierai tout ce qu'il y a autour. C'est sûr que c'est un stress supplémentaire, mais ça me donne une adrénaline positive et je vais m'en servir pour mieux performer», commente la boxeuse de 26 ans qui a grandi à Crabtree et qui réside à Charlemagne.   

Ce sera la première fois qu'elle combattra sans casque et ses gants passeront de 10 onces à 8 onces. « Je ne veux pas me mettre de pression et dire que je vais mettre mon adversaire KO dès le premier round, mon objectif est vraiment d'acquérir de l'expérience». Kim Clavel fait partie de la catégorie des poids mi-mouches (105 livres à 108 livres) et au moment de l'entrevue, son adversaire n'était pas encore connue.

Elle devait effectuer son premier combat professionnel en octobre dernier, mais sa rivale, la Mexicaine Liliana Borquez, s'est présentée à la pesée officielle avec 10 livres en trop. « J'ai trouvé que c'était un manque de professionnalisme, 10 livres c'est vraiment une grosse marge, c'est trois catégories de plus!»

L'athlète tire tout de même du positif de ce combat annulé, puisqu'elle a vécu sa première conférence de presse, sa première pesée officielle et que l'événement du 16 décembre sera encore plus gros. « Rien n'arrive pour rien, je serai capable de mieux gérer mon stress pour la deuxième prise».

C'est depuis le 30 août dernier qu'elle fait partie du groupe Eye of the Tiger Management, mais cela faisait un bon moment qu'elle pensait passer pro. « J'ai toujours voulu boxer professionnel, mais c'était important d'avoir un bon bagage d'expériences avant. Avec 80 combats, deux championnats du monde et une médaille d'or aux championnats continentaux, j'avais l'impression d'avoir accompli tout ce que je pouvais côté amateur.»

C'est une petite déception pour elle de ne jamais avoir participé aux Jeux olympiques, puisque sa catégorie ne fait pas partie du programme, mais elle caresse davantage le rêve de récolter la ceinture de championne du monde. Elle croit que cet objectif sera réalisable dans trois ans, mais d'ici là elle veut être active et monter dans le classement.  

Un parcours inspirant

Si Kim Clavel se rapproche de son rêve, cette montée vers la gloire ne s'est pas fait sans obstacles. En 2011, elle s'est brisé la main alors que celle-ci s'est coincée entre deux rouleaux compresseurs à son ancien travail. « Je croyais que ma carrière était terminée». Cela n'a pas arrêté la jeune femme et après beaucoup de réadaptation, elle s'envolait pour la Chine un an plus tard et terminait au 5e rang du championnat du monde.

Puis, en 2016, alors qu'elle s'était qualifiée pour le championnat du monde au Kazakhstan, son rêve s'est écroulé en raison d'un manque de financement. « C'était environ 4000$, car Boxe Canada ne paie rien, et je devais encore rembourser ma participation de 2012. Je devais donc faire une croix là-dessus.» À la suite de quelques démarches, elle a reçu un montant d'un donateur anonyme, ce qui a assuré sa participation à l'événement et elle a terminé au 7e rang mondial, «je n'en croyais pas mes yeux», se souvient celle qui pratique la boxe depuis 12 ans.

C'est au Club de Boxe Michel Morin de Notre-Dame-des-Prairies qu'elle est tombée en amour avec ce sport et elle s'y est entraînée pendant cinq ans avant de se joindre au club BoxeMontréal. Elle y continue sa progression avec Danielle Bouchard, et ce, six fois par semaine. «Michel a vraiment eu une grosse influence pour moi, il m'a tout appris la base. Il a trouvé le diamant brut et Danielle l'a peaufiné. » 

En plus de ses nombreux entraînements, Kim est infirmière auxiliaire à temps plein en maternité à l'hôpital de Joliette. « C'est comme si j'avais deux emplois, mais mon mode de vie et ma routine sont tellement disciplinés que j'arrive bien à le faire. En plus, j'ai des excellentes collègues et mon milieu de travail est très compréhensif».

Au sein de sa famille, elle est la seule qui pratique la boxe, alors que ses parents et sa sœur sont plus passionnés par les chevaux et les sports équestres. « Ma mère et ma sœur sont contentes pour moi, mais mon père trouve ça plus difficile. Surtout au début, il ne voulait pas voir sa fille manger des coups de poings, mais il a compris que c'est tellement plus que ça. La boxe c'est de la technique, du travail et c'est très complet, c'est un art», termine-t-elle. 

©(Photo gracieuseté- Vincent Ethier / Eye of the Tiger Management)

Kim Clavel vise le titre de championne du monde.

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