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15 mars 2024

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Des joueurs élites font vivre une expérience unique à de jeunes élèves

Parahockey

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©(Photo Médialo - Mélissa Blouin)

L’entraîneur Jocelyn Vinet avait préparé plusieurs exercices pour les jeunes élèves.

Les élèves de l’école de Grand-Pré (La Récolte) ont eu la chance de vivre une expérience d’ouverture et de partage avec un entraîneur et des joueurs élites de parahockey le 1er mars dernier. Il s’agissait de la cinquième année que cette belle tradition, initiée par Sébastien Barbé, se déroulait. Toutefois, c’était la première fois qu’elle se faisait en gymnase et avec des élèves du primaire.

« Nous devions faire l’activité à l’extérieur, sur la glace, mais en raison du redoux cela n’a pas été possible. Par chance, nous avons des luges sur roulettes qui permettent de transmettre le cœur du parahockey et de faire découvrir ce sport même si les déplacements se font différemment», a commenté l’éducateur spécialisé qui est lui-même athlète de parahockey.

Les 23 élèves de cette nouvelle école alternative de Saint-Jacques ont tous pu essayer les luges sur roulettes. Grâce à l’entraîneur de l’équipe Parahockey Montréal et de l’équipe du Québec, Jocelyn Vinet, les élèves ont effectué des exercices pour apprendre à se diriger, à faire des virages et des passes, à contrôler et à recevoir la balle ainsi qu’à lancer au but. Ils ont ensuite pu mettre leurs nouvelles connaissances en pratique lors d’une partie avec les joueurs professionnels Saoud Messaoudi et Aurélien Bucquet.

« C’est vraiment le fun de se dire qu’il y a des gens qui ont pris de leur temps pour venir nous montrer ce sport! Les athlètes sont vraiment très bons et ça se voit que ça demande beaucoup de pratique pour atteindre ce niveau-là », a commenté le jeune Émile de quatrième année. Son camarade de classe Mathis (5e année) a ajouté qu’ils ont adoré l’activité, mais qu’elle était encore plus difficile que ce qu’ils avaient imaginé. « Le plus compliqué était de garder l’équilibre et de contrôler la balle! »

De son côté, Maïka a évoqué que le plus gros défi était simplement d’avancer, « c’est dur, parce que ça glisse et tu dois aller chercher la balle qui avance encore plus vite que toi! À la fin je commençais à avoir des fourmis dans les jambes et mal aux doigts, mais c’était vraiment cool! »

Inclusion et persévérance

Pour les joueurs élites, cette activité d’initiation permet de faire connaître leur sport, mais aussi de donner un bel exemple de détermination et de résilience. « Ce que j’aime, c’est montrer la diversité et prouver que même si tu as une difficulté dans la vie, tu peux surmonter ça! Que malgré nos handicaps, nous sommes capables de pratiquer un sport et de nous dépasser ! En étant témoins de notre développement, malgré les obstacles, ça peut aider les jeunes à persévérer à l’école », a commenté Aurélien Bucquet. Celui-ci, qui a perdu ses jambes à la suite d’un grave accident de travail en 2010, fait partie de l’équipe du Québec en plus de donner des conférences dans des écoles et des entreprises.

Quant à Saoud Messaoudi, il évolue également au sein de l’équipe du Québec, en plus de faire partie de l’équipe du Canada. « Je veux sensibiliser le plus de gens possible aux sports adaptés, car moi, c’est ce qui me permet de m’épanouir en tant que personne à mobilité réduite et de défouler mon stress avec des personnes que j’aime et qui comprennent ce que je vis, puisqu’elles ont toutes des limitations. »

Il a ajouté qu’il est aussi important de partager des valeurs d’inclusion dès le plus jeune âge. « Les jeunes du primaire n’ont peut-être jamais vu quelqu’un qui a juste une jambe ou qui n’en a pas! C’est donc l’occasion pour eux de poser des questions. Parfois, ils me demandent si je prends ma douche avec ma chaise roulante! Ce sont des questions très simples, mais tu vois qu’ils essaient vraiment d’en apprendre plus! »

Le joueur de parahockey était aussi impressionné par la progression rapide des joueurs, « ils apprennent super vite et ça me fait chaud au cœur de les voir essayer, car ça me rappelle mes premières fois! »

Saoud et Aurélien étaient accompagnés, pour l’occasion, de leur entraîneur Jocelyn Vinet. Ensemble, ils ont notamment remporté, avec l’équipe du Québec, les deux derniers championnats canadiens. L’objectif de M. Vinet au cœur de cette journée d’initiation était de démontrer aux jeunes que le sport est plaisant à pratiquer, et ce, même sans handicap. « C’est vraiment un sport rassembleur et ça peut créer de beaux liens entre amis ou dans une famille dans laquelle il y a une personne à mobilité réduite. »

Des membres du personnel se sont aussi prêtés au jeu et ont essayé les luges avec les enfants. C’est notamment le cas de l’enseignante de la classe de 3e, 4e et 5e année, Nathalie Caya et de l’enseignante d’éducation physique, Sinda Bennaceur. « Nous avons le réflexe d’utiliser tout notre corps, alors c’est déstabilisant de se retrouver juste avec les bras! Ce n’est pas facile, mais aussitôt que tu commences à comprendre, le fun et la compétition embarquent », a rigolé Mme Bennaceur.

Pour la suite, Sébastien Barbé a mentionné que l’école continuera de présenter ce sport grâce à des vidéos et qu’il aimerait qu’Aurélien Bucquet revienne pour parler davantage de son parcours lors d’une conférence. « C’était une belle réussite de faire l’activité avec les jeunes du primaire, ils ont une encore plus belle ouverture d’esprit que ceux du secondaire! Nous tenterons de reproduire l’activité l’an prochain, mais en nous y prenant, cette fois, plus tôt afin de pouvoir la faire sur la glace. »

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©(Photo Médialo - Mélissa Blouin)

Une nouvelle école

L’école de Grand-Pré, qui prendra le nom de La Récolte dès septembre prochain, est située à Saint-Jacques et en est à sa première année d’existence. « C’est une école alternative qui a été fondée par des parents qui, depuis plusieurs années, réfléchissent à ce qu’ils veulent comme éducation pour leurs enfants », a expliqué l’enseignante Nathalie Caya. L’école, qui accueille les élèves du secteur Montcalm, prône la pédagogie par projets et détient des classes multiniveaux. « C’est vraiment le même programme, mais on l’enseigne différemment, en se basant sur ce que les enfants aiment. » Cette première année a demandé beaucoup d’adaptation et de travail, mais cela en a valu la peine aux dires de l’enseignante, « c’est tellement le fun de voir les élèves heureux et de savoir qu’ils ont hâte de venir à l’école! » L’établissement compte actuellement 23 élèves, mais 40 autres s’ajouteront l’année prochaine. « Nous avons aussi dû refuser plus de 40 inscriptions, car l’objectif est de garder un esprit communautaire et familial. »

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©(Photo Médialo - Mélissa Blouin)

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