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08 décembre 2017

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Patrick Lavallée est champion du monde

©(Photo TC Media- Mélissa Blouin)

ARTS MARTIAUX. Après avoir remporté un premier titre de champion du monde en karaté en 2013, au sein de la "World kickboxing and karate union" (WKU), le Prairiquois Patrick Lavallée a répété l'exploit en octobre dernier. En effet, il a défait tous ses opposants et est monté sur la première marche du podium lors des championnats mondiaux qui se déroulaient en Irlande.    

« C'est une finalité, une délivrance et une fierté pour tous les efforts investis. Je sais que vu de l'extérieur ça peut paraître gros, mais de l'interne c'est un accomplissement parmi tant d'autres. Il y en a probablement des tonnes de meilleurs dans le monde qui n'étaient pas présents aux championnats, il faut prendre ça avec un grain de sel», commente l'athlète de 41 ans avec beaucoup d'humilité.

La WKU est une association qui regroupe environ 35 pays. Un processus de sélection se fait dans ceux-ci et les meilleurs athlètes sont retenus pour les mondiaux. Au total, ce sont près de 2000 athlètes qui s'y affrontent chaque année. « Dans ma division, 35 ans et plus, il y a un peu moins de compétiteurs, mais cette année nous étions une douzaine. »

L'année dernière, Patrick Lavallée avait perdu en deuxième prolongation contre un athlète Allemand, l'un de ses combats les plus difficiles en carrière. Tout au long de l'année, il a regardé des vidéos de l'athlète en question et a analysé sa technique. Cette année, il a dû l'affronter en demi-finale et a eu la chance de se venger. « En général, ceux qui font des combats sont assez disciplinés, donc en ayant perdu contre lui je m'étais bien préparé.» 

Il a remporté son combat par six points et a ensuite défié un Autrichien en grande finale pour devenir champion du monde 2017. La finale est toujours un peu plus éprouvante côté cardio puisqu'elle se déroule en deux "rounds" de deux minutes plutôt qu'en un seul. « Les gens ont de la difficulté à réaliser à quel point c'est intense deux minutes de combat, c'est très exigeant!»

Un homme d'objectifs

Pour lui, ces titres mondiaux représentent beaucoup, mais son plus grand accomplissement reste la naissance de son centre d'arts martiaux YosanRyu.  « Près de 250 membres, âgés de 3 à 60 ans, le fréquentent et il fait une belle différence dans leur vie», mentionne le champion en faisant notamment référence à l'école. « Les parents remarquent une meilleure concentration, écoute et discipline».

Il ajoute que les arts martiaux sont une bonne porte de sortie pour contrer des problèmes d'intimidation. « Nous réussissons souvent à les régler, pas en apprenant aux jeunes à se battre ou à se défendre, mais en leur donnant confiance en eux, car souvent l'attitude qu'on dégage va faire en sorte qu'on se fait intimider ou non malheureusement.» 

C'est d'ailleurs le fait que le karaté soit un sport très complet, qui dégage du respect,  de la confiance et de la persévérance, qui a fait que Patrick Lavallée est tombé en amour avec celui-ci. Il a commencé à le pratiquer il y a plus de 30 ans et depuis, il n'a jamais arrêté.

Il a eu sa ceinture noire à l'âge de 17 ans et déjà, il caressait le rêve d'être instructeur et d'avoir son propre centre. « Je suis une personne assez ambitieuse dans la vie, donc j'essaie toujours de me fixer des objectifs réalistes et d'en rajouter au fur et à mesure. »

Au départ, pour ne pas brûler des étapes, il louait des plages horaires dans un centre sportif et cela fait près de trois ans et demi qu'il a ouvert le centre YosanRyu. M. Lavallée est également président de l'équipe Canadienne pour la WKU. Son objectif est de travailler sur cette formation pour en augmenter le nombre de membres.   

En mai dernier, il a aussi terminé premier au Championnat panaméricain au Guatemala et ira défendre son titre mondial à Athènes en octobre prochain. Pour le moment, il soigne une blessure à la main qui l'oblige au repos. « J'aimerais beaucoup participer au panaméricain en avril prochain, mais je ne sais pas si je serai rétabli. Si ce n'est pas le cas j'irai comme entraîneur!» Chose certaine, une vie sans karaté n'est pas envisageable pour Patrick Lavallée.

Une nouvelle réglementation inquiétante

Lors de sa rencontre avec L'Action, Patrick Lavallée en a profité pour parler d'une nouvelle réglementation qui compliquerait l'organisation de tournois d'arts martiaux au Québec. « On s'attend à ce que ça arrive vers l'été, car une loi similaire est passée en Ontario. Cette loi empêchera plusieurs jeunes de vivre une expérience de compétition, car la structure fera en sorte que ça coûtera terriblement cher.»  Patrick Lavallée aimerait rencontrer les députés de la région à ce sujet.   

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