Facebook et politique : une alliance alarmante

LETTRE OUVERTE. L’ampleur du marché qui regroupe la collecte et revente des données privées venant de divers réseaux sociaux est sous-estimée par plusieurs. Le récent scandale de Facebook-Cambridge Analytica a cependant mis au jour l’abus dont des millions de gens ont été victimes et a prouvé à quel point ce système va trop loin dans son atteinte sur la vie privée.

L’opinion politique de chacun est tenu à la confidentialité, et ce depuis plus d’un siècle. C’est le scrutin secret qui est utilisé afin que l’électeur puisse exprimer son vote dans un isoloir sans ne subir aucune pression sociale ou intimidation, comme c’était le cas autrefois. Ainsi, de savoir que des réseaux sociaux ont pu s’infiltrer dans la vie privée des gens afin de permettre à des entreprises de prédire et même d’influencer les gens est absolument inacceptable pour une société qui dit vouloir donner une liberté d’expression à ses citoyens.

Au Canada, il n’existe presque aucune législation claire qui s’applique aux partis politiques concernant cette utilisation excessive des renseignements personnels retrouvés sur les réseaux sociaux. C’est inquiétant de savoir que nous n’avons aucune sécurité ou respect quant à notre vie privée au point de vue légal à ce sujet. Une limite doit être instaurée pour éviter cet abus des entreprises, qui ont présentement le feu vert pour exploiter ces données et les revendre à quiconque, dont des partis politiques.

Jusqu’où les entreprises vont être prêtes à aller pour en arriver à leurs fins? Il va être temps qu’une limite soit bien définie, avant que les réseaux sociaux s’en prenne à bien plus que des opinions politiques.

Frédérique Aubin

Étudiante en sciences de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette,

19 ans

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