Tribune libre
Retour26 avril 2017
Un arbre n’en vaut pas un autre
LETTRE OUVERTE. Depuis quelques jours, Hydro Québec tente de nous faire avaler son irresponsable projet de ligne électrique pour la forêt Hereford. (« Hydro-Québec pourrait compenser le milieu naturel perdu dans la construction d'une ligne en Estrie », Le Devoir, 12 avril 2017)
Cette ligne viole les droits des personnes à qui l’ont doit son existence, son entretien et sa beauté. Hydro Québec, même si je ne mets pas en doute les avantages énergétiques et économiques d’une telle entreprise, n’a pas le droit de servir sur ces territoires protégés. Je note ici que cette forêt communautaire est gérée par les citoyens de la région, qui se donnent pour objectif de préserver son intégrité et sa biodiversité. Une grande ligne déboisée serait tout simplement une insulte à leurs efforts.
Hydro Québec à tout de même offert de compenser la perte par l’achat de terrains avoisinants pour « rembourser » les acres perdus. Cette mesure peut sembler valable à première vue, mais cela va à l’encontre de tous les efforts qui ont contribué à l’explosion du nombre de territoires protégés, à travers le monde, des dernières années. Décréter qu’un territoire est protégé, c’est crier qu’il mérite notre respect, par sa beauté, sa richesse ou son unicité. Offrir d’étendre la zone protégée en échange d’une grande balafre est impensable, on ne peut pas faire une mine a ciel ouvert à Banff en agrandissant le parc de quelques kilomètres!
Dylan Venne
Étudiant en sciences naturelles au Cégep Régional de Lanaudière à Joliette
Commentaires