Excusez-la !

C’est sous une pluie de larmes de matantes frustrées que les victimes des empereurs déviants, soit le maître du rire et l’animateur omniprésent, doivent se battre pour démontrer que non, les accusations ne sont pas le fruit d’une jalousie envers les célébrités ou encore la grande envie de faire, en bon québécois, « une passe de cash ».

Sur les réseaux sociaux, les Ginette et Sylvie de ce monde, pourtant femmes, alignaient les commentaires des plus odieux, parce que, on le sait, il vaut mieux nier l’existence de violences sexuelles que de perdre un joli minois à la télévision. Pourtant, selon le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (C.A.L.A.C.S), seulement 2% des accusations quant aux crimes sexuels s’avèrent être fausses. Alors pourquoi s’acharner sur des victimes? Cracher sur leurs appels à l’aide ? Elle est où la solidarité entre femme? Oui, Ginette et Sylvie, c’est à vous que je parle.

« Socialement, c’est trop souvent le degré de violence pendant le crime qui sert à déterminer ce qui sera considérée comme une « vraie » agression sexuelle. Cela nie la réalité vécue par beaucoup de femmes victimes d’exhibitionniste, d’attouchements, d’harcèlement, d’inceste, que l’on appelle à tort des agressions de moindre gravité » explique également les organismes C.A.L.A.C.S.

Alors qu’il s’agisse du cas Salvail, Rozon, ou encore le cas de l’homme qui est, peut-être, un collègue, ou un membre de votre famille, il n’y a pas d’agressions sexuelles qui soient plus graves ou importantes. Les victimes méritent d’être entendues. Il est maintenant temps d’arrêter d’excuser les agresseurs.

Il faut supporter ces courageuses victimes, et peut-être pourront-elles pardonner le manque de savoir-vivre de toutes les Ginette et Sylvie.

Camille Grenier

Étudiante en Littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

Commentaires