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24 mars 2024

Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca

L’art et le féminisme

Lettre ouverte

Depuis maintenant plusieurs mois, un nouveau phénomène féministe est apparu sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok et Instagram, et les jeunes s’en réjouissent.

C’est l’œuvre d’Auguste Toulmouche, datant de 1866, “La Fiancée Hésitante” qui est de retour en actualité pour accompagner la vague de “rage féminine” qui a fait surface auprès des jeunes. L’œuvre “La Fiancée Hésitante”, avec le hashtag #thereluctantbride, présente une femme au puissant regard indigné, pendant son mariage arrangé, qui brise le quatrième mur de la toile pour fixer le spectateur et lui faire ressentir sa colère. Ainsi, chacun fait sa propre interprétation de l’œuvre et utilise cette interprétation pour dénoncer le sexisme ou le “mansplaining” que plusieurs subissent : “Quand un homme me dit de sourire”, “Quand on me dit de me calmer”, “Quand un homme m’explique quelque chose sur les femmes”. La toile devient donc un support auquel toutes et tous peuvent s’identifier dans leur rage féministe et ainsi exprimer leurs propres moments d’indignation. Bien sûr, la tendance de dénonciation du sexisme et de “female rage”, qu’on voit sur les réseaux sociaux, dure depuis un bon moment maintenant. En effet, c’est à la suite de “La Fiancée Hésitante” que plusieurs tableaux sont de retour en popularité pour compléter le mouvement. On voit des œuvres - de Caravage, d’Elisabetta Sirani, d’Artemisia Gentileschi - qui mettent, elles aussi, des femmes en premier plan qui s’indignent de leur situation et qui font parfois usage de la violence pour reprendre le pouvoir ou les droits qui leur sont dus. C’est donc depuis des centaines d’années que la rage des femmes est diffusée en art, mais que peu de personnes s’y attardent. En observant cette tendance féministe de dénonciation du sexisme chez les jeunes, l’art est devenu monnaie courante comme moyen d’expression. C’est ainsi un espace pour permettre aux jeunes de s’identifier aux sujets de l’histoire de l’art et de valider la rage que certaines peuvent ressentir.

Galadrielle Chaussé

Étudiante en Art, Lettre et Communication option Cinéma au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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