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30 juin 2017

Une victime alléguée affirme avoir été attachée, battue et agressée sexuellement

La femme a livré un témoignage émotif au procès du musicien de Saint-Michel-des-Saints Georges Provost

©Photo TC Media - Archives

JUSTICE. C'est dans un témoignage émotif et entrecoupé de sanglots que la première victime alléguée du musicien de Saint-Michel-des-Saints Georges Provost a raconté devant le tribunal, jeudi, comment il l'aurait notamment attachée pendant trois jours, puis battue et agressée sexuellement.

Georges Provost, 45 ans, fait face à 21 chefs d'accusation en lien avec cinq victimes alléguées, dont dix concernent celle venue témoigner à la première journée de son procès.

Il est accusé de l'avoir agressée sexuellement, d'avoir commis des voies de fait à son endroit, dont certains lui auraient infligé des blessures, de l'avoir séquestrée, de l'avoir menacée et de l'avoir forcée à commettre un geste de bestialité.

Les évènements se seraient déroulés au cours des dernières années dans Lanaudière.

« Attachée nue »

Au cours d'un témoignage de plusieurs heures, la femme, qu'on ne peut identifier en vertu d'une ordonnance du tribunal, a raconté que l'accusé l'aurait maintenue attachée nue à un lit, les poings liés par le ruban d'une robe de chambre bleue, pendant trois jours, alors qu'elle se trouvait chez lui.

Selon elle, l'accusé se serait alors laissé aller à « ses plaisirs ».

« Il ne me laissait pas grand “breaks”. C'était sans arrêt […] Il me sautait dessus quand il le voulait », a-t-elle raconté à propos des agressions sexuelles qu'elle aurait subies à répétition par Georges Provost pendant ces trois jours.

Traitée de « chienne »

« Je pouvais bouger seulement comme on lit un livre », a-t-elle décrit pour expliquer la liberté de mouvement qu'elle aurait eue.

Pendant ces trois jours où elle « pleurait », Georges Provost lui aurait « frappé la tête dans le mur » et l'aurait traitée de « chienne ».

Selon elle, il l'aurait détachée du lit pour lui permettre de « faire ses besoins », mais il aurait en tout temps gardé une mainmise sur « le fil » auquel elle aurait été attachée.

« Frappée de la tête aux pieds »

Cette femme a raconté qu'elle aurait subi un autre épisode où elle n'aurait pas eu de  répit pendant environ trois ou quatre jours. Cette fois, l'accusé l'aurait battue à répétition « nuit et jour ».

« Il m'a frappée de la tête aux pieds. Il m'a égorgée, je ne respirais plus », a-t-elle dit.

Selon elle, Georges Provost lui aurait donné des coups dans les côtes « parce que ça ne paraissait pas ». Il l'aurait aussi frappée à la tête. Il lui aurait également donné des coups avec un morceau de chaise brisée, il lui aurait craché dessus et lui aurait lancé un cendrier rempli de mégots « en pleine face ».

« Quand je me regardais dans le miroir, je pleurais. J'étais bleue de la tête aux pieds, » a-t-elle dit en s'adressant directement au juge.

La tête tournée

Georges Provost l'aurait également forcée à commettre un geste sexuel envers un animal.

Il l'aurait aussi obligée à commettre des gestes sexuels en présence d'une adolescente et de deux autres femmes.

Tout au long du témoignage de la femme, Georges Provost ne l'a pas regardée une seule fois. Clignant régulièrement des yeux, il avait la tête tournée en direction du juge.

Détenu depuis son arrestation, le 31 mars 2015, Georges Provost doit revenir devant le tribunal en septembre pour la suite de son procès qui doit durer dix jours.

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