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21 mai 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Le conseil municipal vote en faveur de l’acquisition de l’église

Sainte-Béatrix

Séance d'information église Sainte-Béatrix

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Le dossier de l’église a réuni les citoyens au Pavillon du Village de Sainte-Béatrix, le samedi 11 mai.

L’acquisition de l’église de Sainte-Béatrix par la Municipalité, dossier qui était sur la table depuis plusieurs années, prend forme. En effet, à la suite d’une consultation citoyenne que le maire Daniel Arbour a qualifiée « d’historique », le conseil municipal a voté de façon unanime en faveur du projet, lors de la séance du 13 mai.

Préalablement à la décision, la Municipalité a tenu une rencontre afin de sonder les citoyens, le samedi 11 mai, au Pavillon du Village.

Le maire a rappelé que les démarches entourant l’église avaient été entamées par l’ancien conseil. Différentes options ont été discutées au fil des années, toutefois, M. Arbour a expliqué que la seule orientation qui pouvait l’amener à tenir une assemblée publique était que l’église soit redonnée aux citoyens. « Ce sont eux qui l’ont payée. » Le maire a aussi mentionné que l’Évêché souhaitait prioriser les citoyens versus un promoteur privé. Du côté du conseil municipal, le temps était venu « d’enfin » régler ce dossier.

La reprise de l’église par la Municipalité se fera donc aux conditions suivantes : le bâtiment sera vendu à Sainte-Béatrix pour la somme symbolique de 1 $ et l’église sera désacralisée. Les frais de notaire et d’arpentage seront assumés par la Municipalité. Le conseil s’engage aussi à offrir un local pour la messe ou les autres activités religieuses, tant qu’il y aura une demande à cet effet.

La reprise de l'église a comme avantage de permettre à la Municipalité de devenir gestionnaire du bâtiment et de décider de son avenir, a expliqué le maire. « Ma crainte était de voir arriver un propriétaire privé et qu’on perde le contrôle. »

Lors de la séance publique, Didier Ricard-Tremblay, directeur du Service de l’urbanisme, a dressé le portrait des coûts qu’engendrera le projet et aussi des possibilités qui naîtront. « Il s’agit d’un premier geste pour la revitalisation du noyau villageois. »

Un carnet de santé de chacune des composantes de l’église a été réalisé en 2012. Le directeur a détaillé les différents éléments, dont le fait que la structure du bâtiment serait en bon état et l’isolation dans l’entretoit excellente. Les portes et les fenêtres devront être remplacées. La plomberie et le chauffage surviennent aux besoins, mais la ventilation est en piètre état. L’électricité est fonctionnelle. « Au coût d’aujourd’hui, le montant des travaux complets est évalué à 260 000 $. »

La somme annuelle pour l’électricité, le chauffage, les assurances et les télécommunications au sein de l’église sera de 40 000 $, ce qui représente un montant de 0,0095 $ du 100 $ d’évaluation par année pour les contribuables. M. Ricard-Tremblay a souligné que pour une résidence évaluée à 200 000 $, il s’agit d’une augmentation de 19 $ du compte de taxes. En contrepartie, il a mentionné que plusieurs subventions sont disponibles pour l’acquisition et la requalification d’une église. Également, les futures activités qui prendront place dans le bâtiment représentent une source de revenus potentielle. En faire un centre culturel et événementiel polyvalent, louer la sacristie à des commerces locaux, illuminer le clocher au DEL…bon nombre d’avenues possibles ont été présentées afin de donner un avant-goût aux citoyens présents. « Les retombées économiques seront significatives et il s’agit d’un catalyseur pour l’arrivée de nouvelles entreprises à Sainte-Béatrix. On ne peut pas attirer de commerces si on n’a rien à offrir. »

Le maire, Daniel Arbour, a ajouté que les projets mentionnés ne sont que des exemples, mais que rien n’est impossible. « Si on veut une vie communautaire attrayante, on peut réussir. Quand les gens veulent s’impliquer, il y a moyen de faire des choses. Le village a beaucoup souffert, on n’a même plus un restaurant pour s’asseoir et prendre un café. Ce n’est pas facile pour les petits villages, mais là on a des gens intéressés à travailler pour l’église. Et la somme de 40 000 $ de dépenses par année, c’est si on laisse les portes fermées et qu’on ne fait rien. Si on fait des activités, les frais vont diminuer. »

M. Arbour a aussi annoncé qu’un comité formé de citoyens et de membres du conseil sera formé afin de faire le suivi du projet et que des consultations pourront avoir lieu au besoin.

Lors de la période allouée pour les interventions citoyennes, les personnes qui se sont présentées au micro étaient pour la très grande majorité en faveur du projet. Les élus ont aussi été remerciés pour la qualité de la présentation qui a été faite. La principale préoccupation des gens qui ont pris la parole était toutefois de conserver la possibilité de tenir des activités de culte au sein du bâtiment. « On pourrait garder un lieu pour le culte pour les 10-15 prochaines années, parce que c’est encore important pour une partie de la population », a suggéré Michel Rainville.

« L’acquisition de l’église est un incontournable. C’est un projet mobilisateur qui rejoint toutes les générations. La vocation de l’endroit devrait être décidée par une démarche citoyenne », a déclaré Annie Pelletier, une résidente de Sainte-Béatrix.

Les citoyens s’entendaient pour dire que l’augmentation du compte de taxes était très raisonnable. « C’est le prix d’un club sandwich et d’une liqueur Chez Henri! On est tous capables de payer ça », a déclaré une résidente. « Ça équivaut à la dîme que personne ne paie », a renchéri un participant à la séance.

Une citoyenne, qui est maman d’un enfant de deux ans et demi, a souligné que le projet allait permettre d’offrir un lieu de rassemblement pour les jeunes et de faire en sorte qu’ils soient fiers de leur village. « Il faudrait toutefois garder le processus participatif. »

Patrice Pichette a affirmé que la présentation avait été claire et concise et qu’en tant que citoyen, il était en faveur du projet. Il voulait cependant s’assurer de la pérennité du comité dans le temps et à travers les différents conseils municipaux.

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