Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Culture

Retour

17 avril 2018

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Déjà 50 ans de création et de passion

Léon Rivard a fait une grande différence dans la région

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

ART. Qu'il s'agisse d'une roche, d'une bûche, de céramique ou d'une toile vierge, le Mélanien Léon Rivard transforme tout ce qu'il touche en art. « J'ai tellement d'imagination, tout ce qui me tombe sous la main j'en fais quelque chose. » Sa maison, devenue un véritable musée, en témoigne. Cette année, l'artiste fête ses 50 ans de vie professionnelle comme peintre, professeur de peinture, artisan et écrivain.

Au cours de sa carrière, il a réalisé une quantité impressionnante d'œuvres en plus de transmettre sa passion et son savoir à plus de mille lanaudois. «Tout ce que je leur demande, c'est de la patience et de la passion. À partir de là, je peux les amener où ils veulent». La grande majorité de ses élèves n'avaient jamais touché un pinceau et il les a aidés à développer leur style tout en leur permettant de s'épanouir et de s'extérioriser.

Léon Rivard a joué un grand rôle pour la culture de la peinture amateure dans la région puisque, pendant plusieurs années, il organisait une grande exposition où ses élèves révélaient leurs œuvres. Près de 1000 visiteurs pouvaient s'y présenter en une seule journée. «Cela permettait aux citoyens de s'éveiller à la peinture.»

Certains de ses élèves suivent des cours depuis 30 ans, tant ils aiment l'ambiance qui y règne, et d'autres ont continué à peindre après que leur chemin se soit séparé de celui de M. Rivard, «ça, c'est mon plus beau cadeau». Devenu professeur de peinture à l'âge de 18 ans seulement, l'enseignement occupe donc une grande partie de sa vie.

Parmi ses autres grandes réalisations, il a connu une belle carrière comme peintre autant au Québec qu'en Europe. Il a notamment fait une étiquette pour un grand vin d'Alsace, il a été sélectionné comme artisan pour représenter le Québec à la foire de Rouen en France et a fait plusieurs expositions à Paris. 

L'artiste est même sorti de sa zone de confort à quelques reprises en réalisant des œuvres sur le sport. La pièce qu'il a réalisée pour le championnat mondial de curling a été dévoilée au musée International Olympique de Lausanne en Suisse et a été remise au comité olympique. Il a aussi fait une exposition pour le championnat mondial de patinage artistique et une toile pour le championnat mondial féminin de handball.  

« Dès que j'ai une idée, je l'essaie. » Il se souvient d'ailleurs d'une exposition qu'il a faite en céramique. « Je ne connaissais rien à ce matériel. J'ai acheté un four et tout ce qu'il fallait et ç'a été une de mes très belles expositions, j'ai vendu toutes mes œuvres! »

Léon Rivard a aussi publié trois livres. Souvent, ses idées lui viennent la nuit et il doit les écrire pour ne pas les oublier. « C'est pareil pour la peinture, c'est quelque chose qui nous arrive d'ailleurs. Nous sommes comme dans un autre état quand nous créons. »

Quand il peignait, il pouvait rester dans cette bulle de création pendant plusieurs jours. « Une toile, une couleur t'amène à une autre et si tu arrêtes le lien se brise. » Il évoque que par année, il pouvait brûler environ un tableau qui était beau, mais qui ne correspondait pas exactement à ce qu'il voulait.  

« Quand je signe un tableau, c'est comme un chèque, il faut l'honorer. Après il part et la critique peut dire ce qu'elle veut, ça ne me regarde plus. Je le fais pour moi, par pour les autres ». Au cours de sa carrière, il y a eu certes quelques creux de vague, mais Léon Rivard n'a jamais cessé de s'assumer, de croire en lui et d'aimer ce qu'il fait. « En arts, si la passion n'est pas là, aussi bien arrêter!»

Léon Rivard a tenu à remercier les gens qui l'ont appuyé en collectionnant ses tableaux et tous les élèves qui ont suivi ses cours.

La peinture à numéros

Tout a commencé quand Léon Rivard avait douze ans, après que sa mère lui ait acheté de la peinture à numéros. Quand il a terminé l'image suggérée, il a utilisé la peinture restante afin de créer une toile. L'année suivante, il a reçu un ensemble complet de peinture pour Noël et sa passion, ainsi que son talent, n'ont cessé de se développer.  

Il a suivi des cours privés avec un peintre qu'il a rencontré lors de ses années au collège des Eudistes à Montréal et il a développé sa technique. Vers 18 ans, il a lui-même commencé à enseigner la peinture. C'est en 1967 qu'il a fait sa première exposition professionnelle à Montréal. « J'ai tout organisé et ça m'a montré que je pouvais tout faire par moi-même et que je n'avais pas à attendre les autres. »

Après cinq ans comme professeur de français, il a décidé de se consacrer uniquement à la peinture et a créé l’École Léon enr. en 1973, un gros risque puisqu'il avait deux jeunes enfants. « J'ai été l'un des premiers au Québec à détenir un permis d’enseignement privé de la Peinture du Ministère de l’Éducation. »

Finalement, le risque a porté fruit et les élèves faisaient la file pour fréquenter son école. Quand il s'est installé à Sainte-Mélanie, en 1976, personne n'enseignait la peinture en privé dans la région. Il a commencé à y donner des cours et a finalement fermé son école de Montréal en 1982 pour être à temps plein dans Lanaudière. 

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Sa maison est un véritable musée.

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Léon Rivard a refusé de vendre quelques-uns de ses tableaux qu'il considère comme ses enfants chéris de la peinture.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Joliette - Caméléon Média