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06 mai 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

La Rodriguaise Véronique Paquette présente son premier film à titre de réalisatrice

Animation

Véronique Paquette

©Photo gracieuseté - Guillaume Regaudie - L'Action

La réalisatrice Véronique Paquette.

Véronique Paquette, résidente de Saint-Alphonse-Rodriguez, présentera en première mondiale son film d’animation professionnel, LOCA, à l’occasion des Sommets du cinéma d’animation qui auront lieu à Montréal.

Véronique Paquette a acquis son expérience en animation traditionnelle dans l’industrie du cinéma, du documentaire et de la publicité, tout en faisant de sa passion pour la danse un puissant moteur de création. Aimant marier différents univers artistiques, elle a multiplié les collaborations pluridisciplinaires et mêlé danse et dessin dans divers projets. Le tango, qu’elle pratique depuis plus de 20 ans, est au cœur du court-métrage LOCA. Celui-ci, issu du dernier concours Cinéaste recherché(e) de l’ONF, sera présenté à la Cinémathèque québécoise le mercredi 8 mai, à 21 h, et le samedi 11 mai, à 13 h 15, de même que le vendredi 10 mai, à 20 h 45, à l’extérieur, sur l’Esplanade Tranquille. Ce court-métrage se veut à la fois un hommage au tango argentin et une invitation à suivre son intuition.

En entrevue avec L’Action, celle qui réside à Saint-Alphonse-Rodriguez depuis quelques années maintenant raconte qu’elle a toujours su qu’elle voulait aller vers le cinéma d’auteur.

« Depuis dix ans, l’animation et la danse, que ce soit le blues, le swing, le tango ou le contemporain, ont toujours fait partie de mes projets d’une quelconque façon. »

Elle raconte aussi que le tango argentin est arrivé dans sa vie en même temps que l’animation et que ces deux pratiques artistiques ont cheminé en parallèle chez elle. « J’ai réalisé que les deux ont évolué de la même manière, ont vécu les mêmes phases au point où j’arrive à les maîtriser et à m’exprimer aisément. J’avais envie de traduire cette quête de liberté. » 

Pour LOCA, Véronique Paquette a conjugué les techniques traditionnelles et le numérique. Elle a usé de la spatule pour faire de l’encre sur papier, « il s’agit d’un médium vif, automatique, qu’on ne contrôle pas ».

Véronique Paquette souligne qu’après avoir pratiqué la danse contemporaine, elle a eu envie d’explorer plein de styles de danse de pays différents. « Le tango est vraiment arrivé par hasard et parce que c’est la danse que je connaissais le moins. »

Elle explique que le tango est une danse qui peut être très oppressante et hiérarchique. « Ça peut être brimant, surtout versus la danse contemporaine! » Avec LOCA, elle présente sa vision personnelle de l’intériorité du danseur, du mouvement et de cette énergie. Il s’agit d’une quête de liberté et d’une prise de parole.

Pour la partie dansée, Véronique Paquette tenait à utiliser une pièce musicale classique que tous les danseurs de tango reconnaîtraient. Elle a choisi LOCA, de Juan d’Arienzo. « Il était important, pour moi, de représenter le tango traditionnel avec une pièce connue qui ferait appel au bagage émotionnel des danseurs. Le titre de la chanson apporte certainement un second degré à l’œuvre, mais c’est réellement en raison de son rythme que je l’ai choisie. » Véronique Paquette souhaitait une version instrumentale afin de pouvoir laisser une grande part à l’interprétation.

La réalisatrice a aussi travaillé en étroite collaboration avec une chorégraphe et des danseurs de tango, qui ont actualisé son scénario lors d’un tournage d’images de référence. « J’ai fait appel à une chorégraphe qui a aussi été ma professeure de tango. Nous avons réellement des démarches artistiques similaires. J’avais une bonne idée du mouvement et de l’ambiance que j’avais envie d’avoir, alors ce fut une grande conversation entre la chorégraphe, les danseurs et moi. »

À quelques jours de la présentation de son film, Véronique Paquette se dit fébrile. « C’est le début du parcours alors c’est très excitant. J’espère qu’il va trouver sa place à travers les festivals. Il y a une communauté très foisonnante de cinéma d’animation au Québec. » LOCA a aussi toutes les chances de se faire remarquer au sein de festivals de danse par exemple. « C’est un film universel », témoigne la réalisatrice.

Elle compte bien, éventuellement, organiser une projection locale et faire les choses en grand. D’ici là, elle invite les Lanaudois qui se présenteront aux projections des Sommets du cinéma d’animation à venir la rencontrer et échanger.

Avis aux intéressés, Véronique Paquette débutera, le 17 mai, une session de cours de tango qui se déroulera au centre professionnel de santé Au cœur du village à Saint-Jean-de-Matha. Il est possible de s’informer via la page Facebook du centre.

Synopsis de LOCA

Une silhouette féminine, esquissée de fines lignes blanches, se désagrège. Quelques vers résonnent, empruntés à LOCA, une pièce musicale phare de l’âge d’or du tango argentin. La musique envoûtante entraîne la femme dans une danse tourbillonnante. Un duo se forme, les corps s’emboîtent en une fusion géométrique de noir et de blanc. L’abandon total au mouvement se manifeste à travers de généreuses vagues d’encre, créant un spectacle visuel fascinant.

 

LOCA

©Photo gracieuseté - L'Action

LOCA est le premier film professionnel réalisé par Véronique Paquette.

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