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Une œuvre permanente au MAJ
©(Photo TC Media - Guillaume Morin)
CULTURE. Dans le cadre de la 17e édition de la Semaine québécoise de réduction des déchets, le Musée d'art de Joliette (MAJ) et la MRC de Joliette ont récemment dévoilé leur collaboration pour démontrer que l'art et le recyclage peuvent être intimement liés.
L'été dernier, le MAJ présentait l'œuvre Rencontre au balcon – entre ciel et terre d'Armand Vaillancourt, composée de quelque 1000 pneus.
L'œuvre a notamment été rendue possible grâce aux contributions de Bridgestone Canada et de Pneus Villemaire. Un projet complètement intégré dans le milieu.
Ce projet a permis au musée de faire parler de lui. L'œuvre n'a laissé personne indifférent. « J'ai reçu des commentaires positifs, des questionnements, des plaintes gentilles. Chaque fois, les gens repartaient intéressés par le projet », a commenté le directeur général du MAJ, Jean-François Bélisle. Il a expliqué à l'Action que l'institution s'attendait à une œuvre comme ça avec Armand Vaillancourt. « Il crée toujours des œuvres controversées. » Au cours de la période estivale, le MAJ a d'ailleurs connu une hausse d'achalandage de plus de 80 %.
La MRC de Joliette a décidé de garder un souvenir de cette œuvre en faisant confectionner des tapis qui incorporent des résidus de ces pneus. Ces tapis seront utilisés par l'institution muséale. Ils seront installés à l'entrée, notamment pendant la période hivernale.
Le directeur général du MAJ a confié qu'Armand Vaillancourt ne voulait pas se départir de l'œuvre. « Armand voulait garder ses pneus et refaire la sculpture. Il avait fait son deuil. Là, tous les accès au Musée vont être couverts de ces tapis. " Armand, tu voulais garder ta sculpture de façon permanente, là elle sera de façon permanente dans le musée". »
Il ajoute que la MRC de Joliette a été très proactive et que c'est la première fois qu'une organisation publique approche le musée avec un tel projet et que ça permet à ce dernier de rayonner.
« L'expérience que j'ai eue ici était magnifique. Je m'ennuyais déjà de ma sculpture. J'aimerais en faire d'autres encore. C'est une belle matière », a raconté l'artiste.
Le préfet de la MRC de Joliette, Alain Bellemare, a souligné que la démarche a permis de se pencher sur la matière brut et de faire entrer les arts de la rue au Musée.
« Ça nous incite aussi à revoir nos pratiques. »
Si le MAJ et la MRC de Joliette collaborent de longue date pour favoriser l'accès à l'institution, au niveau du contenu, il s'agissait d'une première.
©(Photo TC Media - Guillaume Morin)
Armand Vaillancourt.
©(Photo TC Media - Guillaume Morin)
Le directeur général du MAJ, Jean-François Bélisle.
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