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01 janvier 2018

Motetan Mamo, un véritable symbole d'ouverture et de tolérance

22 000 $ recueillis en 2017 au profit des Autochtones en difficulté

©Photo L'Action- Guillaume Morin

PERSONNALITÉS DE L'ANNÉE. Motetan Mamo, cette fameuse marche de 200 km entre Joliette et Manawan visant à créer des liens entre les communautés autochtone et non autochtone, a dépassé pour la première fois en 2017 le seuil des 20 000 $ en dons recueillis. Ce petit projet lancé par Richard Moar il y a cinq ans aura finalement pris une ampleur inespérée.

À l'occasion de son cinquième anniversaire, Motetan Mamo qui se déroulait du 29 juillet au 5 août a permis d'amasser 22 000 $ au profit des Atikamekw qui ont dû quitter Manawan pour recevoir des soins de santé et qui se retrouvent, par la même occasion, en situation de précarité. Les éditions antérieures, les récoltes ne dépassaient jamais les 10 000 $.

« C'était spécial cette année, on le sentait. C'était la première fois qu'il y avait plus de personnes non autochtones qu'autochtones qui participaient. C'est toujours de plus en plus gros », témoigne M. Moar, désigné par L'Action comme personnalité du milieu communautaire de l'année 2017.

De par son initiative, Richard Moar permet non seulement d'amasser des dons au profit du Centre d'amitié autochtone de Lanaudière année après année, mais il réussit du même coup à réunir deux communautés et à créer des échanges qui font tomber les préjugés, la méconnaissance et le racisme. Plus qu'une simple collecte de fonds, Motetan Mamo est devenu, au fil des ans, un véritable symbole d'ouverture et de tolérance.

« Cette marche, pour moi, c'est le rapprochement des peuples, c'est une occasion de se parler, d'apprendre à se connaître, de s'intéresser aux coutumes de l'autre, explique l'instigateur du mouvement. On essaie aussi de synchroniser l'événement avec le Pow-Wow pour rendre hommage à nos ancêtres par la même occasion. »

Chaque année, Richard Moar parcourt les 200 kilomètres en sept ou huit jours avec ses compagnons, toujours de plus en plus nombreux. Et il espère poursuivre la tradition, tant que sa santé le lui permettra.

D'abord pour son épouse

En 2011, Richard Moar quittait Manawan avec son épouse pour s'installer à Joliette, puisque cette dernière, en raison d'importants problèmes de santé, devait recourir à la dialyse régulièrement. N'étant plus résident de la réserve atikamekw, le couple ne pouvait plus bénéficier du soutien de Santé Canada au peuple autochtone.

« Et nous n'avions pas droit à l'assurance maladie non plus. La médication coûte très cher et nous n'avions plus d'aide en raison de notre situation particulière », raconte M. Moar.

De là est venue l'idée de créer une marche.

« Les objectifs au départ étaient personnels. Je voulais amasser des sous pour ma femme. Finalement, plein de gens se sont associés à nous et la cause est devenue bien plus grande que prévu. »

D'année en année, le mouvement a pris de l'ampleur. En 2013, moins de dix personnes y prenaient part et environ 3000 $ étaient amassés. En 2017, 52 participants se prêtaient au jeu et 22 000 $ étaient recueillis.

« Finalement, on n'a jamais gardé l'argent pour nous. On a toujours tout donné au Centre d'amitié autochtone pour qu'il puisse dépanner des personnes autochtones vivant avec les mêmes difficultés que nous. »

Et est-ce que Motetan Mamo reviendra l'an prochain?

« Je peux vous dire que oui. Je suis vraiment fier parce que je voulais par cette initiative faire ma part pour une meilleure reconnaissance des peuples autochtones. Si je peux aider à changer les choses, je suis content. »

Jacques Rougeau

L'Action offre une mention spéciale en 2017 au Rawdonnois, Jacques Rougeau, pour son initiative visant à contrer l'intimidation. Le lutteur professionnel a annoncé, en novembre dernier, la tenue d'un spectacle grandiose visant à contrer l'intimidation et à prôner le leadership. Le 18 août 2018, ce sont près de 12 000 personnes, dont 5000 jeunes provenant de partout au Québec, qui seront invités au Stade Uniprix pour le spectacle familial « Le dernier chapitre père et fils ».

Sylvie Boucher, Moisson Lanaudière

La banque alimentaire Moisson Lanaudière, basée à Joliette, a posé un geste concret en situation de crise, en mai dernier, avec la distribution de quelque 200 sacs d'épicerie aux sinistrés de Saint-Barthélemy affligés par les inondations. L'Action offre une mention spéciale à la directrice générale de l'organisme, Sylvie Boucher, pour son implication dans le milieu communautaire en 2017. Rappelons que plus de 300 résidences de la MRC de D'Autray avaient été touchées par la crue des eaux, ce printemps, principalement à Saint-Barthélemy et à l'Île Dupas.

À noter qu'en 2017, Moisson Lanaudière a également adhéré au Programme de récupération en supermarchés (PRS) des Banques alimentaires du Québec, qui consiste à recueillir les surplus de nourriture dans les épiceries de la région pour les redonner aux familles démunies.

Jasmin Lafortune (Monsieur Jardin)

L'Action a décidé d'offrir une mention spéciale en 2017 à Jasmin Lafortune, alias M. Jardin pour son travail d'éducation populaire qui semble porter fruit dans le Grand Joliette. Ce dernier offre des ateliers de jardinage aux adultes et aux enfants, notamment dans le cadre du projet de potager collectif, proposé par l'organisme La Soupière depuis maintenant trois ans. Le concept est simple: M. Jardin enseigne les rudiments du jardinage tout l'été afin d'encourager la saine alimentation et le travail d'équipe. Les récoltes sont divisées entre les membres, selon le temps investi. C'est gratuit et tout le monde peut y participer.

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