20 décembre 2023

Antoine Pelletier - apelletier@medialo.ca

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©Photo gracieuseté – Edmond Venne

Une rencontre de citoyens a eu lieu le 29 novembre dernier à l’église de Saint-Jacques afin de discuter de son avenir.

Au total, c’est une centaine de citoyens qui sont venus faire valoir leurs idées quant à l’avenir possible de l’église de Saint-Jacques. Plusieurs suggestions en sont ressorties, qui ont été prises en compte par le Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques : la création d’espaces dédiés aux organismes à but non lucratif ou encore de logements sociaux, pour n’en nommer que quelques-unes. Avant d’en arriver là toutefois, un long processus se doit d’être respecté. 

Origines 

En 2018, l’église de Saint-Jacques a fêté son 100e anniversaire. Face aux nombreux obstacles qu’observe la religion catholique depuis plusieurs années déjà, dont certains défis financiers, trois hommes ont décidé de former un groupe qui allait finir par devenir le Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques. Edmond Venne, Réjean Parent et Pierre Beaulieu commençaient réellement à remarquer la fragilité de la situation. 

De là s’ensuivirent plusieurs réunions, comme l’a expliqué Mme Aubry. « Ils ont réfléchi à ce qui pouvait être fait et de quelle manière. À ce sujet, une personne représentant le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) a partagé avec le noyau formé des trois hommes du comité les possibilités d’accompagnement et de financement dans les projets de requalification des églises. C’est de là qu’est venue l’idée de changer la vocation de l’église de Saint-Jacques, parce que la situation actuelle religieuse ne pouvait pas survivre. » 

Acteurs 

La décision finale du projet de requalification du bâtiment religieux en question ne revient pas qu’au Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques. La Municipalité détient elle aussi une part dans cette discussion, tout comme la Fabrique Notre-Dame-de-l’Acadie, propriétaire de l’église de Saint-Jacques. 

La porte-parole du comité est tout de même d’avis que « le succès passe obligatoirement par l’engagement des citoyens. » C’est pourquoi elle se réjouit de pouvoir entre autres compter sur les expériences et compétences uniques d’un notaire, d’un ancien directeur de caisse, de deux conseillers de la municipalité, d’enseignants et même d’une représentante du conseil de Culture Lanaudière au sein même du regroupement. « On a donc une diversité de points de vue, mais un même objectif ultime : sauver le patrimoine, faire quelque chose de bien pour la communauté. » 

Sondage 

Avant d’en arriver à la rencontre de citoyens du 29 novembre dernier, un sondage a été diffusé cet automne auprès de la population de Saint-Jacques. Le but de cette étape du processus était de connaître l’intérêt de la communauté face à la sauvegarde du patrimoine et de l’église de Saint-Jacques. 

Ce sont 190 personnes qui y ont répondu, représentant un peu plus de 5% de la population adulte de la municipalité. Stéphane Paré, directeur du développement économique à la MRC de Montcalm, en a d’ailleurs profité pour indiquer : « Il s’agit d’un très bon taux de réponse. À 10%, les sociologues sont hystériques! » 

Selon Monique Aubry, c’est la réponse positive du sondage qui rend en quelque sorte légitime le fait que le Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques aille de l’avant dans son projet de requalification d’un bâtiment religieux. 

Rencontre de citoyens 

« Il y a un cimetière à côté de l’église, des funérailles y ont lieu, des baptêmes, des premières communions, des mariages… », a soulevé Mme Aubry. C’est la preuve que l’église de Saint-Jacques est bien ancrée dans la mémoire collective de la communauté. 

C’est aussi ce qui explique le succès de la rencontre de citoyens qui a eu lieu il y a quelques semaines, au sein même de l’édifice religieux. Les citoyens de la municipalité ressentent un attachement face à cet édifice symbolique et ont souhaité participer à la discussion quant à son avenir. 

Une présentation du projet de requalification du bâtiment religieux a permis de lancer la soirée, grâce à Isabelle Lortie, membre du Conseil du patrimoine religieux du Québec. Monique Aubry a aussi pris la parole afin de présenter aux citoyens présents le Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques, sa démarche et ses objectifs. 

La portion la plus importante de la soirée : la parole aux citoyens. C’est à ce moment de l’événement que des suggestions quant à la nouvelle vocation de l’église de Saint-Jacques ont été échangées. Malgré le fait que la porte-parole du comité admet avoir ressenti de l’inquiétude face à l’avenir encore incertain de ce symbole patrimonial, certaines idées apportées, comme celle de la création d’un carrefour d’organismes dans l’église, sont venues revitaliser la discussion et apporter un vent de fraîcheur à la question de la requalification du bâtiment religieux. 

Prochaines étapes 

Pour l’instant, aucune date n’a encore été sélectionnée pour une prochaine rencontre de citoyens, mais une chose est certaine, « on veut maintenir une approche ouverte », a tenu à rassurer Monique Aubry. Le 12 décembre, le Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques se rencontrait afin de discuter des propositions amenées lors de la rencontre du 29 novembre. 

D’ici à la prochaine rencontre de citoyens, la porte-parole du comité invite la communauté à continuer de partager ses idées ou ses suggestions aux différents membres du regroupement.

©Photo gracieuseté – Edmond Venne

De gauche à droite : David Lévesque-Venne, membre du Comité Avenir de l’église de Saint-Jacques, Monique Aubry, porte-parole du comité et Stéphane Paré, directeur du développement économique à la MRC de Montcalm.