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04 octobre 2023

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Des charges de travail trop importantes qui empêchent d’administrer les soins requis

Cri du cœur des professionnels en soins

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©Photo archives

Près de 10 000 professionnels en soins ont répondu à un sondage en juin dernier et ont relaté une surcharge de travail qui les empêche d’administrer adéquatement des soins.

Dans le cadre d’un grand sondage sur les soins non faits réalisé auprès des professionnels en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ sonne l’alarme. En tout, 83 % des répondants affirment que tous les soins requis ne peuvent être donnés à leurs patients selon les standards en raison de leur charge de travail trop élevée. Les professionnels du CISSS de Lanaudière ne font pas exception à cette situation inquiétante pour l’avenir du réseau de la santé publique.

« Les soins non faits, ce sont des soins qui ne sont pas donnés selon les standards, qui sont réalisés trop rapidement ou partiellement ou qui sont carrément omis, faute de temps. Les professionnels en soins doivent constamment prioriser les soins et, par le fait même, en omettre certains. Quand on dit depuis des années que la surcharge de travail a un impact direct sur la qualité et la sécurité des soins, c’est de cela qu’on parle! », décrit Marie-Chantal Bédard, présidente du FIQ-SIL.

Ce sondage, qui a été réalisé du 5 au 23 juin dernier et qui a été répondu par près de 10 000 professionnels en soins membres de la FIQ, est éloquent. Toutes les régions du Québec et tous les centres d’activités sont touchés. « Quand tu n’as pas le temps de faire de l’enseignement à une nouvelle maman qui vient d’accoucher, de parler à la famille proche qui vient de recevoir un diagnostic de cancer, de faire de la prévention chez les patients en soins à domicile, de donner la médication pour soulager les patients au moment où ils le demandent, cela a des conséquences importantes tant sur eux et sur les professionnels en soins que sur les coûts financiers du système », poursuit Mme Bédard.

Dans le cadre de ce sondage, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont été questionnés sur leur intention de quitter leur profession. « Un total de 42 % des professionnels en soins songent à quitter leur emploi à court ou à long terme. Et c’est particulièrement marqué chez les 18 à 34 ans de même que chez ceux qui ont plus de 55 ans. On parle ici de la relève et des professionnels en soins d’expérience! », souligne la présidente du FIQ-SIL.

Ainsi, le rendez-vous qui a lieu présentement pour le renouvellement de la convention collective est déterminant pour les soins et services offerts dans Lanaudière selon l’organisation. Elle espère que le gouvernement saisisse le message sans équivoque de ce sondage. « Quand on demande aux membres les raisons pour lesquelles ils souhaitent quitter la profession, la première raison qu’ils évoquent est la surcharge de travail. Viennent ensuite la rémunération insuffisante, le manque de reconnaissance de leur travail, la difficulté d’avoir une conciliation travail-vie personnelle et leur incapacité à donner des soins de qualité. Toutes ces raisons ont été mentionnées par au moins 50 % des professionnels en soins ayant répondu au sondage. Qu’est-ce que le gouvernement du Québec ne comprend pas encore? », se questionne en terminant Marie-Chantal Bédard.

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